L’opérateur de télécoms d’Abou Dhabi, Etisalat,aurait proposé un prix plus élevé que son concurrent, le groupe du Qatar, Ooredoo (ex-Qatar Telecom), pour le rachat des 53% que détient Vivendi dans Maroc Telecom.
Le groupe français n’a pas encore tranché entre les deux propositions de rachat qui seraient inférieurs aux cinq milliards d’euros que Vivendi espérait initialement engranger grâce à cette vente.
Ces fuites, qui ont filtré sur ce dossier, ont suscité beaucoup de réaction de la part des uns et des autres.
Ooredoo a fait savoir par la voix de son directeur général, Nasser Marafih, que son offre est attrayante et solide et que son augmentation n’est pas prévisible. Il a même déclaré que son groupe cherchera ailleurs pour se développer, notamment sur le contient asiatique qui offre de grands potentiels en matière de TIC.
Selon d’autres sources, ces «fuites» sont sans doute une manière pour Vivendi de pousser Etisalat à faire une offre améliorée. Vivendi a d’ailleurs eu des discussions avec les Emiratis pour les inciter à revoir certaines clauses juridiques.
En attendant la décision du Conseil d’administration d’Etisalat, qui se réunit extraordinairement ce mardi 28 mai pour en parler et prendre une décision, les jours qui viennent apporteront du nouveau, surtout que cette affaire comporte un enjeu important : le marché subsaharien.
En effet,si Etisalat et Ooredoo tiennent bon à entrer dans le capital de Maroc Telecom, c’est parce que le groupe marocain est un point d’entrée idéal sur le marché sub-saharien puisqu’il est déjà présent en Mauritanie, au Burkina Faso, au Gabon et au Mali.
Le volet politique aura également son impact sur ce dossier: certains pensent qu’Etisalat serait politiquement plus “acceptable“ que son concurrent qatari pour le gouvernement marocain.
Alors wait and see !