Tunisie : “La retraite à 55 ans pour les enseignants est irréalisable”

Par : TAP

La retraite à 55 ans pour les enseignants du secondaire est une revendication « impossible à réaliser actuellement », a estimé mardi le ministre de l’éducation, Salem Labyadh.

“Il est impossible actuellement de répondre à la demande du syndicat pour un départ à la retraite des enseignants du secondaire à 55 ans après 30 de service, en raison des difficultés que traversent les caisses sociales”, a expliqué Salem Labyedh, lors d’un point de presse tenu au Palais du gouvernement à la Kasbah.

De nouvelles négociations avec « de nouvelles propositions » seront engagées avec la partie syndicale concernant les questions encore en suspens, a-t-il dit. Ces négociations ne concerneront pas toutefois le droit à la retraite à 55 ans qui reste lié à la réforme du système de sécurité sociale et ne constitue pas une priorité, selon le ministre.

M. Labyadh a aussi cité le contenu des différentes conventions signées avec les syndicats représentatifs des différents secteurs de l’éducation qui seront mis en oeuvre après leur adoption en conseil des ministres demain mercredi.

Ces accords concernent notamment le statut des instituteurs et des surveillants ainsi que l’augmentation de l’indemnité kilométrique pour les inspecteurs.

Evoquant le concours de recrutement des enseignants du secondaire en vertu de la loi de juillet 2012, M. Labyadh a estimé que cette opération s’est effectuée dans la transparence et conformément à la loi.

La loi de juillet 2012, qui ne sera plus en vigueur d’ici fin juin, consacre le recrutement, par concours, des deux tiers des enseignants du secondaire, soit un millier de postes, et réserve le tiers restant aux familles des martyrs, aux blessés de la révolution et aux bénéficiaires de l’amnistie générale.

Le ministre de l’éducation a aussi souligné la nécessité de réfléchir à de nouveaux modes de recrutement d’enseignants, précisant que sur un total de 10 mille dossiers sélectionnés, deux mille candidats ont été convoqués pour un entretien. Une commission, présidée par le magistrat Houcine Jouinia, été mise en place pour l’organisation des entretiens, où les candidats se présentent avec un identifiant sans révéler leur identité.

M. Labyedh a aussi relevé que le ministère de l’éducation avait invité les constituants à prendre part à la commission mais qu’aucune réponse n’a été donnée.

Pour ce qui est des recours présentés concernant le concours, M. Labyadh a expliqué que son département a reçu un total de 326 demandes mais que seul un dossier était recevable et a été ajouté à la liste des candidats.

WMC/TAP