étrangères, John Baird, le 3 avril 2013 à Manama (Photo : Mohammed al-Shaikh) |
[29/05/2013 19:33:55] OTTAWA (AFP) Le Canada a annoncé mercredi qu’il interdisait dorénavant toutes les importations et exportations avec l’Iran, sauf celles à caractère humanitaire, invoquant des préoccupations graves à l’égard du programme nucléaire iranien.
Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a dit à la presse que le gouvernement gelait également les avoirs de 30 responsables iraniens supplémentaires et de 82 nouveaux organismes, qui ne peuvent effectuer de transactions économiques avec le Canada.
78 personnes sont maintenant visées par ces sanctions canadiennes ainsi que 508 organisme, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Les sanctions imposées par le Canada ne s’appliquent ni à la nourriture, ni aux médicaments, ni à l’équipement médical, ni aux marchandises exportées à des fins humanitaires afin de réduire les obstacles internationaux, “advenant le cas où le gouvernement iranien déciderait d’investir dans les besoins essentiels de la population”, a précisé le ministère des Affaires étrangères.
“Après une série de pourparlers avec à la fois l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le (groupe) P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, plus l’Allemagne), l’Iran continue de s’abstenir d’engager un dialogue constructif, alors même que le risque posé par ses activités d’enrichissement ne cesse de s’accroître”, a déclaré M. Baird.
Le Canada, qui a suspendu ses relations diplomatiques avec l’Iran en fermant l’an dernier son ambassade à Téhéran, “met tout en oeuvre pour faire obstacle aux efforts irresponsables déployés par l’Iran pour acquérir l’arme nucléaire”, a-t-il ajouté.
“En s’obstinant à ne pas respecter ses obligations dans le domaine nucléaire, la dictature militaire et religieuse de l’ayatollah Khamenei ne fera que s’isoler encore plus”, a-t-il poursuivi.
L’embargo exclut aussi les livraisons “de technologies de protection en ligne des Iraniens”, qui leur permettent de contrer sur internet “la propagande du régime en place”, a expliqué le ministère canadien.