Pierre et Vacances veut se créer d’ici 2016 un avenir radieux

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êts, le 21 mai 2010 Hattigny (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[30/05/2013 11:04:31] PARIS (AFP) Le groupe de tourisme et d’immobilier Pierre et Vacances/Center Parcs, toujours déficitaire au premier semestre après avoir essuyé l’an dernier les premières pertes de son histoire boursière, a lancé un vaste plan de bataille pour réorganiser son modèle d’ici 2016.

L’objectif de “Win 2016”, présenté jeudi, est de créer “une croissance et une profitabilité durables” grâce au pôle tourisme, le principal, et aux ventes immobilières, a exposé la directrice générale Françoise Gri, arrivée en janvier et ex-patronne de Manpower France et Europe du Sud.

Pierre et Vacances, qui exploite aussi les résidences Adagio et Maeva, compte redevenir rentable au niveau opérationnel dès l’exercice en cours (clos fin septembre), alors qu’il a affiché une perte opérationnelle courante de 7 millions sur le précédent.

Mais le résultat net restera “certainement” négatif, en bonne partie à cause du poids du plan de restructuration lancé fin 2012, qui aura supprimé 195 postes d’ici fin juin — pour moitié par des départs volontaires — soit 2,6% des effectifs.

Plus que le résultat net, “ce qui est important pour nous, c’est d’inverser la tendance”, a estimé le président Gérard Brémond, alors que son groupe affichait une perte nette de 27,4 millions d’euros en 2011-2012.

D’où le plan “Win 2016″. Son but: accroître de 5 à 6% d’ici fin 2016 le taux de résultat opérationnel courant sur chiffre d’affaires. Ambitieux mais faisable, estime Françoise Gri, qui veut doper l'”efficacité” des sites du groupe.

Le plan, tenant compte des “nouveaux comportements” des touristes, mettra le paquet sur le numérique — pour accroître “la proximité avec les consommateurs” sur internet et les réseaux sociaux — afin d’augmenter les ventes en ligne, où se font déjà plus de 60% des réservations.

Le groupe compte gagner des clients étrangers, faire monter en puissance les résidences Adagio et les Center Parcs (plus rentables), notamment au niveau européen, et diminuer de 20% le nombre d’appartements Pierre et Vacances, mais en poussant le haut de gamme Pierre et Vacances Premium.

“Nous voulons vendre désormais les Center Parcs comme un mode d’hébergement, pas seulement comme un parc avec des activités. On est trop étroits dans le positionnement. On pourrait attirer des sportifs, des seniors, pas seulement des familles avec enfants… L’angle est de combiner des activités dans le parc et à l’extérieur”, a expliqué Mme Gri à l’AFP.

La marque Maeva ne servira plus qu’à distribuer et gérer des appartements confiés par des propriétaires.

Côté immobilier, Pierre et Vacances compte revoir sa politique de loyers et de baux (le parc de ses résidences compte 35.000 propriétaires) et innover dans ses modes de financements.

Il estime son potentiel de chiffre d’affaires immobilier à 1,5 milliard d’euros d’ici 2016 grâce aux projets en cours de réalisation et de finalisation: un Center Parcs dans la Vienne, qui doit ouvrir en 2015, un autre en Isère censé ouvrir en 2017, le projet Village Nature avec Euro Disney pour une ouverture à l’horizon 2016-2017, etc.

En 2012, le chiffre d’affaires immobilier (hors taxes) du groupe avait atteint 310 millions d’euros.

En attendant, le groupe a creusé de 50% sa perte nette au premier semestre de l’exercice 2012-2013, à 125,8 millions d’euros, ce qu’il explique par des éléments non récurrents dont 17,4 millions d’euros de coûts de restructuration.

Il a en revanche réduit légèrement sa perte opérationnelle courante, à 97,9 millions d’euros (contre 100,3 millions). Le chiffre d’affaires ressort à 521 millions d’euros, en baisse de 22,1%, à cause d’un décalage de livraisons immobilières.

Les réservations touristique du deuxième semestre sont “en légère avance” (de 2 à 5%) et les économies de 25 millions d’euros prévues sur l’exercice seront bien réalisées, assure le groupe.