Un conseil ministériel sera tenu, incessamment, sous la présidence du Premier ministre, Ali Laarayedh, pour débloquer la situation et examiner les moyens d’accélérer la mise en œuvre de six grands projets à forte employabilité dans la région de Siliana.
Parmi ces projets figurent un projet espagnol qui se propose de créer, à lui seul, 25.000 emplois, et celui de Slim Riahi «Maktaris» qui, en partenariat avec le groupe saoudien Safi, va créer un complexe agro-industriel intégré composé de 15 unités (minoteries, centrale laitières, élevage, huileries, primeurs…) pouvant employer 5.000 directement et 11.000 indirectement. Coût du projet : 600 MDT.
Mohamed Ben Salem, ministre de l’Agriculture, estime que ces projets peuvent créer 35 à 40.000 emplois et présentent l’avantage de ne pas recourir aux banques pour solliciter des financements.
Selon nos informations, ces projets ont obtenu l’agrément du ministère de l’Agriculture pour le déclassement des terres agricoles mais butteraient au refus du ministère des Terres domaniales qui ne serait pas convaincu de leur impact économique et de leur conformité aux procédures juridiques pour la cession des terres domaniales. Pour le ministère, ces projets devraient faire l’objet d’appels d’offres.
Le blocage serait ainsi dû à l’obstination de certains juristes du gouvernement à respecter les procédures. Ces mêmes juristes qui avaient, au temps de Ben Ali, trouvé des solutions juridiques pour céder au dinar symbolique des milliers d’hectares domaniaux aux proches du dictateur déchu. Ca sent mauvais.