Grève de la poste : Déduction de deux jours sur les salaires

Par : TAP

Le ministère des technologies de l’information et de la communication procèdera au prélèvement de deux jours sur les salaires du personnel de la poste en grève mercredi et jeudi, a affirmé le ministre des technologies de l’information et de la communication Mongi Marzoug.

le ministre a estimé lors d’une conférence de presse mercredi, à Tunis, que la grève est légale mais exige une retenue sur les salaires, conformément à la réglementation internationale en vigueur.

Le personnel de la poste tunisienne observe aujourd’hui et demain une grève décidée par la Fédération générale de la poste et des télécommunications (FGPT) relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), pour protester contre la privatisation de certains services postaux.

M. Marzoug a réfuté la possibilité de privatiser certaines activités postales telle qu’a été annoncée par la partie syndicale

Le gouvernement provisoire, a-t-il dit, a reçu en 2012, plusieurs propositions de compagnies internationales qui s’engageant à créer plus de 1500 emplois directs en contre partie de la privatisation de certaines activités postales mais il a refusé pour sauvegarder la poste tunisienne.

Pour M. Marzoug, la grève des agents de la poste n’est pas justifiée et les raisons invoquées ne sont pas valables. Elle est à même de nuire au secteur et aux intérêts des Tunisiens, selon ses propos.

Il a cependant, ajouté que le dialogue demeure ouvert avec la partie syndicale appelant à accorder la priorité à l’intérêt national, notamment dans ce contexte marqué par des difficultés économiques.

Il a en outre exprimé son refus de consacrer une partie des recrutements programmés par la poste à l’avenir, aux enfants du personnel parti à la retraite (revendiqué par le syndicat), précisant qu’une telle mesure constitue une violation de la loi et des procédures en vigueur dans la fonction publique.

La poste tunisienne enregistrera une forte vacance de postes notamment au niveau du personnel de guichets, estimée à environ 1000 emplois, au cours des trois prochaines années et doit remplacer les agents qui partiront à la retraite, a-t-il précisé .

Il a fait savoir qu’il a demandé du syndicat la réalisation d’un audit des postes vacants et leur répartition sur les différentes régions du pays, mais n’a pas jusqu’ici reçu les résultats de cette action.

Pour sa part, le président directeur général de l’Office nationale des postes (ONP) Nabil Madani a estimé que la grève constitue en général, un droit, mais elle coïncide avec les activités de retrait de pensions et de salaires par les familles nécessiteuses et les ouvriers des chantiers.

L’ONP, a-t-il noté, a enregistré en 2012, un déficit de 5 millions de dinars, en dépit de la subvention de 64 millions de dinars accordée par l’Etat, pour l’ouverture de bureaux de poste dans les différentes régions notamment dans les zones reculées et ce en vue de rapprocher les services du citoyen.

WMC/TAP