Avec le pape François, 80% des followers sur Twitter sont devenus positifs

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çois (@pontifex) (Photo : Lionel Bonaventure)

[01/06/2013 07:22:44] CITE DU VATICAN (AFP) Depuis décembre, la proportion des messages positifs en réponse aux tweets du pape s’est nettement accrue, de 60% à 80% environ, un effet de la popularité du pape François, a expliqué à l’AFP l’archevêque Claudio Maria Celli, responsable des communications sociales du Vatican.

Q: Comment évaluez-vous la réception des tweets du pape dans le monde de Twitter, dominé par les jeunes ?

R: Avec Benoît XVI, nous avions une proportion de 60% positifs et 40% négatifs. Avec François, les messages négatifs ont largement diminué: nous parlons d’une proportion de 80% positifs face à 20% négatifs.

Certains opposants, avec leurs messages négatifs, voulaient nous faire fermer le compte twitter, qui a aujourd’hui plus de 6 millions de followers en neuf langues.

Voyant que nous n’avons pas fermé, certains ont pensé que ça ne valait plus la peine de continuer. La veine polémique a peu à peu diminué. La grande sympathie dont bénéficie au niveau médiatique François a aussi créé une nouvelle attitude.

Q: Quelle est la situation du compte pontifical en ce qui concerne les “retweets” et les “hashtags”?

R: Certains tweets plaisent plus que d’autres, mais une chose est certaine: aujourd’hui l’estimation la plus basse parle de 60 millions de personnes qui reçoivent les tweets du pape, via le “retweetage”. C’est un phénomène significatif dans la désertification spirituelle qui augmente. Ces quelques gouttes d’eau fraîche ont leur importance.

Plus largement, 70.000 visiteurs visitent quotidiennement le site officiel internet news.va en cinq langues, qui est relié à facebook à travers lequel il rejoint un million de personnes chaque semaine.

Quand nous avons ouvert le canal du Vatican sur YouTube, dès la première semaine, nous avons eu 700.000 visites.

Il nous est impossible de répondre aux tweets des suiveurs du pape: quand on ouvre la porte à des centaines de milliers de personnes, qui serait en mesure de répondre? Nous n’avons pas le personnel suffisant. Et puis se pose la question du contenu autorisé de la réponse, surtout sur des thématiques compliquées.

Q: Certains ont condamné cette présence sur les réseaux sociaux, en affirmant que le pape ne devrait pas s’abaisser, face aux insultes?

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çois, le 31 mai 2013 à Saint-Pierre au Vatican (Photo : Gabriel Bouys)

R: Nous pensons que les rapports dans le monde virtuel sont authentiquement réels: c’est un environnement qu’habitent aujourd’hui des hommes et des femmes, ils forment un réseau, comme l’Eglise est un réseau.

Certains, c’est vrai, ont dit que le pape devait quitter Twitter, que c’était une honte. Nous avons beaucoup réfléchi et pris la décision de rester, et je crois que c’est positif.

Si le pape +s’humilie+ pour être au côté des hommes et femmes d’aujourd’hui, je suis favorable à cette présence. Jésus aussi s’est abaissé en devenant homme.

Les réseaux peuvent aider indirectement les jeunes à comprendre ce que signifie être de l’Eglise et ne pas en être. Aujourd’hui nous estimons que beaucoup d’hommes et femmes, qui n’entreront jamais dans une Eglise ou qui auront beaucoup de mal à être en contact avec une communauté chrétienne, peuvent trouver une première annonce de Jésus à travers une présence digitale.

Quand nous avons ouvert le canal twitter, nous avons eu beaucoup de messages offensifs. Nous le savions. Je ne suis pas opposé aux attitudes négatives, elles sont compréhensibles, j’ai plus de mal à accepter les insultes et les messages vulgaires. L’anonymat les favorise: sur twitter, on n’apparaît pas sous son nom, on prend un surnom qui permet de ne pas vivre ce qu’on dit avec authenticité.

Un message chrétien sur twitter ne doit pas forcément citer l’Evangile, mais être une synthèse entre Evangile et vie.