ée le 19 avril 2012 à Athènes (Photo : Aris Messinis) |
[03/06/2013 08:45:57] ATHENES (AFP) Alpha Bank, une des quatre principales banques grecques, a annoncé lundi avoir réussi à attirer 550 millions d’euros de capitaux privés pour participer à sa recapitalisation sur fonds UE-FMI, ce qui lui garantit de rester sous contrôle privé.
L’augmentation de capital lancée par la banque pour parachever sa recapitalisation portant sur un total de 4,571 milliards d’euros, a été sursouscrite à hauteur de 165%, lui permettant d’en faire porter plus de 10% par le secteur privé, a précisé le groupe dans un communiqué.
“Alpha Bank devient ainsi la première banque grecque à réussir” l’opération de recapitalisation, aux termes convenus entre Athènes et ses bailleurs de fonds, l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) pour éviter une nationalisation, souligne le communiqué.
Plombées par les dérives budgétaires du pays, les banques grecques s’étaient vu tendre cette bouée de sauvetage suite aux pertes enregistrées lors des opérations de restructuration de la dette souveraine en 2012. Au total, UE et FMI ont dégagé une enveloppe de 50 milliards d’euros pour les sauver.
“Cette recapitalisation constitue un vote de confiance dans le secteur bancaire et l’économie grecs, et crée les conditions pour un retour du pays sur les marchés financiers”, s’est félicité le président d’Alpha Bank, Ioannis Costopoulos.
Il a relevé que l’opération avait “suscité un vif intérêt des investisseurs étrangers (…) à un moment important pour le pays”, qui espère sortir du marasme en 2014, après six ans de récession profonde et quatre de rigoureuse austérité.
Le secteur bancaire grec, ainsi que les marchés et créanciers du pays, restent dans l’attente des résultats des opérations similaires lancées par son duo de tête, Banque Nationale de Grèce et Banque du Pirée, là aussi pour éviter de passer sous contrôle public.
Le chef de file de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, avait souligné vendredi lors d’une visite à Athènes que l’issue de ces recapitalisations serait “cruciale” pour la relance grecque.
Le quatrième établissement de crédit “systémique” local, le groupe Eurobank, a lui renoncé à une participation privée, optant pour une recapitalisation totale par le Fonds hellénique de stabilité financière à hauteur de 5,8 milliards d’euros.