Zone euro : légère éclaircie en mai pour le secteur manufacturier

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à Selongey en Bourgogne, le 26 avril 2013 (Photo : Philippe Desmazes)

[03/06/2013 09:15:39] BRUXELLES (AFP) L’activité du secteur manufacturier dans la zone euro a continué de se contracter en mai mais moins vite que par le passé, traduisant une légère amélioration de la conjoncture qui touche l’ensemble des pays étudiés, selon les données publiées lundi par la société Markit, qui publie l’indice PMI.

L’indice PMI manufacturier s’est inscrit à 48,3 en mai, soit mieux que lors de la précédente estimation où il s’était établi à 47,8.

C’est la première fois en quatre mois que la contraction de l’activité ralentit dans ce secteur et c’est également le plus haut niveau pour le PMI manufacturier depuis février 2012.

L’activité se contracte quand l’indice est inférieur à 50 et accélère quand il dépasse ce seuil. Elle est depuis presque deux ans en phase de contraction (22 mois).

Les enquêtes de mai révèlent “des signes de stabilisation en Allemagne ainsi qu’une reprise des exportations en Italie ainsi qu’en Espagne où la mise en oeuvre de réformes structurelles semble avoir stimulé la compétitivité”, souligne Chris Williamson, chef économiste pour Markit.

C’est en Allemagne que la contraction de l’activité est la plus faible, avec un indice PMI à 49,4. L’Autriche et les Pays-Bas affichent également de faibles taux de contraction, avec des PMI respectifs à 48,2 et 48,7.

Signe très encouragent: en Espagne, l’indice affiche la plus forte progression par rapport au mois dernier, à 48,1.

“L’indice PMI espagnol enregistre par ailleurs l’une des plus fortes hausses mensuelles de l’histoire de l’enquête et atteint son plus haut niveau en 2 ans”, indique Markit dans un communiqué.

Dans une moindre mesure, la contraction de l’activité a également ralenti en France (46,4), en Italie (47,3) et en Grèce (45,3).

“L’ampleur du ralentissement de la contraction constaté en mai est de nature à rassurer. Cependant, une stabilisation de la conjoncture semblant encore lointaine, ce secteur continue de freiner l’économie de la zone euro”, souligne M. Williamson.

En outre, “le recul de l’emploi qui se poursuit à un rythme soutenu et la plus forte baisse des prix sortie d’usine depuis trois ans et demi rappellent que la zone euro reste confrontée à une double difficulté: la recrudescence du chômage qui atteint des niveaux record et l’existence de tensions déflationnistes sous-jacentes”, conclut l’économiste de Markit.