Agroalimentaire : un fonds de modernisation financé en partie par la BPI

photo_1370336817277-1-1.jpg
éphane Le Foll, le 20 mai 2013 à Bordeaux (Photo : Mehdi Fedouach)

[04/06/2013 10:06:45] PARIS (AFP) Le gouvernement souhaite la mise en place d’un fonds de modernisation des PME de l’agroalimentaire, financé en partie par la Banque publique d’investissement et des fonds privés, a appris l’AFP auprès du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.

“On a eu un débat lors de la mise en place de la BPI justement pour demander, avec (le ministre délégué à l’Agroalimentaire) Guillaume Garot –et ça a été un arbitrage du Premier ministre– que la BPI s’attache aussi à l’agriculture et à l’agroalimentaire”, a expliqué le ministre.

Ce type de fonds existe déjà pour les secteurs nucléaire, aéronautique ou automobile et permettent de prendre des participations dans des entreprises –de taille intermédiaire (ETI) la plupart du temps– afin de les aider à monter en puissance et à exporter.

Pour l’heure, les industries alimentaires peuvent s’adosser au fonds Agro Invest mais ce dernier reste peu actif avec une capacité d’investissement de quelques dizaines de millions d’euros seulement.

La Banque publique d’investissement (bpifrance) pourrait consacrer en 2013 à ce fonds sectoriel jusqu’à 20% de son budget dédié à la création de nouveaux fonds, s’est félicité Stéphane Le Foll, précisant que “jusqu’ici”, les enveloppes consacrées au secteur par le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et Oséo “étaient très faibles” par rapport à ce que le secteur représente dans l’économie française (5% du PIB et 6% des salariés en France).

Bpifrance va investir environ 12 milliards d’euros d’ici à 2017 dans les entreprises, directement ou via des fonds, pour faire croître les PME françaises.

Les fonds publics/privés déjà existants devraient dégager une capacité d’investissement de 2,7 milliards dans les cinq années qui viennent, soit autour de 500 millions d’euros par an.

Une nouvelle enveloppe doit voir le jour afin de financer la création de nouveaux fonds, notamment dans les filières agricoles et agroalimentaires, mais son montant doit encore être précisé par la banque publique.