Chine : l’industrie mécanique demande à Bruxelles “un peu de frontières”

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ésident de la Fédération française des industries mécaniques (FIM), Jérôme Frantz, le 23 octobre 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[04/06/2013 09:28:18] PARIS (AFP) Le président de la Fédération française des industries mécaniques (FIM), Jérôme Frantz, a demandé mardi à Bruxelles “un peu de frontières” pour les importations chinoises afin de garantir “une réciprocité de traitement”, dans un entretien à l’AFP.

“Nous souhaitons que l’on remette un peu de frontières à l’Europe, non pas pour protéger nos industriels, mais pour amener au moins un respect de la réciprocité de traitement des uns et des autres dès l’instant où l’on commerce ensemble”, a affirmé M. Frantz.

“Les conditions de concurrence avec les Chinois ne sont pas simples du tout. Il y a des règles à mettre en place”, a-t-il expliqué à la veille de la décision attendue de la Commission européenne sur d’éventuelles sanctions temporaires à la Chine pour protéger l’industrie photovoltaïque européenne.

Le président de la FIM a regretté que les dirigeants des pays européens agissent “en ordre dispersé”, en allusion aux 18 membres de l’UE, emmenés par l’Allemagne, qui s’opposent aux sanctions et militent pour une solution négociée.

“Il faudra qu’à un moment donné le politique européen soutienne l’ensemble de nos entreprises”, a déclaré M. Frantz, qui prône un rapprochement entre les industriels des différents pays européens.

Il a également rappelé que le secteur de la mécanique aura besoin de recruter 40 à 50.000 personnes dans les cinq prochaines années en France, essentiellement des remplacements pour des départs à la retraite.

Ce secteur, au 6e rang mondial, représente 30.500 entreprises d’au moins un salarié et 628.000 employés, qui représentent 20% de l’emploi industriel français.