Les gouvernements africains consacrent une grande part des dépenses publiques courantes – entre 40% et 60% – à l’éducation, la santé et à la protection sociale. Pourtant, la plupart du budget dédié au développement humain ne se reflète pas sur les pauvres. A ce sujet une conférence sur le thème «Dialogue sur la gouvernance : mettre l’obligation de rendre compte au cœur des prestations de service» a eu lieu le 30 mai à Marrakech au Maroc, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).
Selon Halima A Adan, représentante de Asha Haji Elmi, fondatrice de Save Somali Women and Children (SSWC), militante pour le processus de paix, les femmes ont réussi à s’imposer dans le processus de réduction de la pauvreté en Somalie. Elle a donné l’exemple de la formation d’un groupe pour faire entendre la voix des femmes dans le but d’établir et de maintenir la paix et de promouvoir le développement.
Grâce à l’initiative les femmes ont pu participer aux négociations dans les processus de paix. Et sont largement intervenues dans les secteurs de l’éducation et de la santé. «Les femmes négocient quotidiennement à tous les niveaux» de plus, le fait d’avoir l’habitude de diriger de vastes réseaux familiaux et des liens communautaires font d’elles un atout pour les négociations de paix.
Les efforts en termes de bonne gouvernance au Libéria ont été soulignés par Josie Stewart, ancienne conseillère de Tony Blair, avec une feuille de route dans les domaines sociaux. Quant à Ndoumbé Lobé, directeur du département économique et financier de la BAD, il a rappelé l’accent mis par la Banque sur l’amélioration de la gouvernance. Ce qui est conforme aux demandes émanant des pays africains. Au total, les discussions ont été riches et ont démontré l’importance des organisations de la société civile dans la prestation de services de manière responsable pour le bénéfice des populations.
Source : BAD