çois Hollande, le 4 juin 2013 à Marseille (Photo : Pool/Jean-Paul Pelissier) |
[05/06/2013 11:07:47] PARIS (AFP) François Hollande a exclu mercredi en Conseil des ministres de procéder “immédiatement” au rattrapage du retard accumulé sur les hausses des tarifs d’EDF “compte tenu du niveau du pouvoir d’achat des Français”, a rapporté Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Selon la porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat a eu des propos “clairs” en commentant ce rapport de la CRE portant sur “l’évolution des coûts d’EDF depuis 2008 et qui fait état d’une nécessité de réévaluer significativement” certains tarifs pour compenser ces coûts.
“Nous n’envisageons absolument pas de procéder au rattrapage du retard accumulé depuis plusieurs années immédiatement, compte tenu du niveau du pouvoir d’achat des Français”, a déclaré Mme Vallaud-Belkacem, citant le président de la République.
“Les arrêtés tarifaires de réévaluation sont généralement pris au mois de juillet, ce sera le cas cette année encore”, a-t-elle ajouté.
“Le rapport de la commission de régulation de l’énergie est une contribution sur laquelle nous allons travailler. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que la hausse qui sera décidée au mois de juillet prendra en compte un équilibre indispensable (…) entre d’une part la couverture des coûts d’EDF et la préservation du pouvoir d’achat des ménages”, a insisté la porte-parole.
“Par ailleurs, a-t-elle souligné, le président de la République a demandé à ce que l’on puisse poursuivre avec EDF le travail pour que soit renforcée la maîtrise des coûts d’EDF et notre politique en matière d’efficacité énergétique”.
De son côté la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a déclaré à l’AFP que le gouvernement n’accepterait pas les hausses cumulées des tarifs réglementés de l’électricité jugées nécessaires par la CRE pour couvrir les coûts d’EDF.
Cette Commission a prévenu mercredi qu’il fallait augmenter fortement les tarifs de l’électricité, en commençant par une hausse de 7 à 10% dès cet été pour les particuliers, pour couvrir l’envolée des coûts d’EDF liée notamment au parc nucléaire. Elle a également jugé nécessaire un rattrapage de 7,6% qui pourrait être étalé dans le temps, afin de compenser une augmentation nettement insuffisante de l’électricité l’an dernier.