Tunisie : Le code d’investissement renvoyé aux calendes grecques?!

Rappelez-vous : Riadh Bettaieb, ancien ministre de l’Investissement et de la Coopération dans le gouvernement Hamadi Jebali, avait passé le plus clair de son mandat, c’est-à-dire pendant plus d’un an et trois mois, à annoncer l’adoption incessante du code d’investissement mais qui n’a jamais pointé le nez en dehors de son département. En clair, il était nommé pour faire adopter ce code mais il est parti sans avoir réussi cette mission.

D’ailleurs, la non-adoption, dans les temps de ce code, est citée parmi les griefs sur la base desquels la Banque mondiale a fondé sa décision de traîner du pied pour octroyer le prêt de 500 millions de dollars à la Tunisie.

Son successeur, Lamine Doghri, actuel ministre du Développement et de la Coopération internationale dans le gouvernement Ali Larayedh, n’a pas fait mieux. Il a, toutefois, trouvé une astuce pour renvoyer aux calendes grecques l’adoption de ce code.

Pour ce faire, il opté pour les consultations régionales sur cette réglementation tant attendue, rappelant comme par hasard le marathon des ennuyeuses et sinistres consultations sectorielles, régionales et nationales que le gouvernement Mohamed Ghannouchi organisaient, au temps de Ben Ali, pour faire croire aux bailleurs de fonds que les décisions étaient décentralisées et prises en concertation avec les régions. Ce qui n’a jamais été, hélas, le cas.

Pour revenir au nouveau code, aux dernières nouvelles, le secrétaire d’Etat, du même département, Noureddine Kaabi, du même département, a annoncé mardi 4 juin, lors de la consultation des régions du Centre sur ce code, que ce dernier sera probablement soumis à l’Assemblée nationale constituante (ANC) vers le début du mois d’août prochain.

Peut-on vraiment le croire? C’est vraiment difficile avec l’incompétence qui prévaut dans tous les gouvernements portant les couleurs nahdhaouies.