Le logo de Virgin sur un sac en plastique (Photo : Joel Saget) |
[05/06/2013 17:58:40] PARIS (AFP) Aucune nouvelle offre n’a été déposée mercredi pour la reprise du distributeur Virgin, après que le tribunal de commerce de Paris eut donné un nouveau délai pour le dépôt d’éventuelles nouvelles candidatures, a-t-on appris mercredi auprès de la direction.
“Il n’y a pas de nouvelles candidatures déposées”, a dit à l’AFP la direction de Virgin.
Le tribunal avait estimé le 23 mai que les offres des repreneurs potentiels actuels étaient insuffisantes, et avait fixé une nouvelle audience au 10 juin. Il avait aussi donné un nouveau délai pour déposer d’éventuelles nouvelles offres, qui arrivait à son terme mercredi.
Les syndicats de l’enseigne, spécialisée dans la distribution de produits culturels, s’étaient eux-mêmes prononcés le 22 mai contre les projets de deux des éventuels repreneurs, les jugeant insuffisant ou trop imprécis.
Après le retrait mi-mai du principal candidat à la reprise, la société d’arts créatifs Rougier et Plé, qui était seule à garantir la survie de la marque via la reprise de la licence et 11 des 26 magasins, les offres ne proposent de reprendre qu’environ un tiers des salariés.
Le groupe Cultura, spécialiste des loisirs créatifs, qui avait annoncé mi-mai qu’il déposait une offre de reprise du magasin Virgin situé dans le centre-ville de Marseille, menacé de fermeture fin juin, a décidé mercredi de la retirer. Cultura reprendrait en revanche celui d’Avignon (17 postes).
Vivarte, groupe multi-enseignes de prêt-à-porter et chaussures (marques André ou La Halle) s’est positionné sur 10 sites et propose 200 postes. L’espagnol Zara (groupe Inditex) est intéressé par un magasin de Lyon, et la foncière Unibail reprendrait quatre emplacements, mais sans engagement salarial.
Selon les syndicats, Lagardère, un des actionnaires, propose également de reclasser 80 salariés.
Aucune offre ne concerne le coûteux magasin des Champs-Elysées (184 salariés), vaisseau amiral du groupe.
Virgin, qui emploie 960 salariés dans ses 26 magasins, a été placé en redressement judiciaire assorti d’une période d’observation de quatre mois par le tribunal de commerce de Paris le 14 janvier.