ège de Bouygues Telecom à Issy-les-Moulineaux, près de Paris (Photo : Loic Venance) |
[06/06/2013 12:38:37] STRASBOURG (AFP) L’opérateur Bouygues Telecom a lancé jeudi officiellement son réseau 4G à Strasbourg, une des dix villes qu’il a équipé en juin avant le déploiement national que le groupe a prévu le 1er octobre.
Strasbourg est une “ville-carrefour” et Bouygues Telecom a voulu en faire une “vitrine” notamment pour que les “parlementaires européens aient une vision de ce que la 4G peut amener aux citoyens”, a déclaré son directeur général délégué en charge des opérations commerciales, Richard Viel, lors d’une conférence de presse.
Le déploiement à Strasbourg a été rendu possible après la signature d’une charte pour la pose des antennes supplémentaires entre la municipalité et les opérateurs. Le lancement de Bouygues Telecom sera d’ailleurs bientôt suivi par celui de SFR en juillet, puis d’Orange.
Bouygues Telecom a déployé des antennes en 2,6 GHz dans Strasbourg et son agglomération, utilisant ainsi les fréquences achetées aux enchères comme les autres opérateurs.
Mais l’opérateur a également choisi pour développer la 4G d’utiliser sa bande de fréquences 1.800 MHz — par laquelle transite actuellement la 2G, qui sert à acheminer la voix et les données de faible volume comme les SMS — pour y faire passer l’internet mobile très haut débit que permet la technologie 4G.
Bouygues Telecom a reçu l’autorisation d’utiliser commercialement cette fréquence à partir du 1er octobre 2013, véritable “big bang”, selon M. Viel qui permettra à l’opérateur de couvrir d’un coup plus de 100 villes, soit “25 millions de français”, et 40% de la population.
“Ce choix technologique d’utiliser trois bandes de fréquences complémentaires (2,6 GHz, 1.800 et 800 MHz) permet d’avoir le meilleur compromis sur le marché pour la couverture en extérieur, mais aussi à l’intérieur des bâtiments, et nous serons les seuls à l’avoir à cette date”, a encore souligné M. Viel.
Son concurrent France Télécom, qui a lancé la 4G pour les entreprises en novembre, a ouvert début avril ce service au grand public dans 15 agglomérations, et compte en couvrir une cinquantaine d’ici septembre, et 30% de la population française d’ici la fin de l’année.
Pour sa part, SFR a annoncé vouloir couvrir 55 agglomérations d’ici la fin de l’année 2013.
Le réseau 4G – qui permettra d’avoir, avec un mobile compatible et un abonnement ad hoc, un débit au moins équivalent à celui délivré actuellement par une ligne fixe internet très haut débit (fibre) – est un enjeu pour les opérateurs qui espèrent que ces offres à valeur ajoutée compenseront la baisse de tarif générale que le marché a connu depuis l’arrivée de Free Mobile.