à Tokyo, le 6 juin 2013 (Photo : Japan Pool) |
[07/06/2013 07:40:28] TOKYO (AFP) “Monsieur le président, votre discours a lieu dans 40 minutes, souhaitez-vous que je vous le relise ?”. Ce n’est pas un membre de son cabinet qui parle à François Hollande mais un robot japonais animé par une voix française.
En visite d’Etat au Japon depuis jeudi avec plusieurs ministres, M. Hollande a visité vendredi à Tokyo des laboratoires et petites sociétés innovantes françaises qui réussissent en partie grâce à des partenariats avec des Japonais.
Papero, le robot du groupe nippon NEC, s’est adressé à lui en utilisant, à titre expérimental, plusieurs voix conçues par la société française Voxygen, avec plus ou moins de révérence au chef d’Etat qui osait à peine répondre.
Le président s’est montré particulièrement curieux vis-à-vis d’un autre robot dont les mouvements ont été élaborés par un laboratoire conjoint franco-japonais, CNRS/AIST, dirigé par le français Abderrahmane Kheddar à Tsukuba, près de Tokyo. L’androïde lui a serré la main, sans la broyer.
M. Hollande a aussi été impressionné par un jeune homme de 29 ans, Xavier Liard, patron et créateur de DotEMU, une société qui remet au goût du jour des jeux vidéo des années 80 et 90 en les adaptant aux nouvelles interfaces tactiles de tablettes et smartphones.
“Je voudrais juste insister sur le fait qu’il faut encourager très tôt les entreprises à partir prospecter à l’étranger”, a déclaré ce dernier très à l’aise face à un président visiblement étonné.
A l’issue de cette visite, la ministre française de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a salué la complémentarité des travaux entre Japonais et Français et insisté sur le fait que “la recherche publique est souvent à l’origine d’innovations telles que celles présentées” aujourd’hui à François Hollande.