une maison de retraite (Photo : Jeff Pachoud) |
[07/06/2013 13:04:12] MARSEILLE (AFP) La ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Delaunay, souhaite améliorer “les aides publiques” pour l’accès aux établissements pour personnes âgés “sous couvert d’une régulation des tarifs”, a-t-elle affirmé vendredi à Marseille, où se tenait le 13e congrès national des maisons de retraite privées.
“Nous devons, en concertation avec tous les acteurs du secteur, réfléchir à ces mécanismes de régulation (permettant l’accès pour tous aux maisons de retraite, Ndlr)”, a indiqué la ministre dans la perspective de sa loi de réforme sur la prise en charge des personnes âgées. Elle a affirmé sa volonté que “les dispositifs d’aides” ne créent pas “d’effet d’aubaine, comme pour le logement”.
Du côté des professionnels du secteur privé, la déléguée générale du Syndicat national des maison de retraite privées (Synerpa), Florence Arnaiz-Maumé, a affirmé son hostilité au plafonnement du prix de journée. “Le plafonnement ne nous apparaît pas comme une solution, car 80% des établissements ont déjà leurs tarifs plafonnés, et ça n’a pas réglé le problème des familles sur l’accessibilité” (des établissements), a-t-elle déclaré, soulignant que les maisons privées ne représentent que 20% de l’offre, majoritairement constituée “de maisons de retraites publiques et associatives”.
Florence Arnaiz-Maumé plaide pour “une aide ciblée en fonction des conditions de ressources” qui viserait les classes moyennes, qui ne peuvent prétendre à une prise en charge totale du prix de journée par les conseil généraux et dont les revenus sont insuffisants pour payer seuls le tarif d’un établissement privé, a-t-elle expliqué.
Michèle Delaunay a indiqué que sa réforme, promise pour la fin de l’année, ne se résumait pas “à ce problème financier”, mais allait comporter plusieurs volets, comme par exemple le maintien à domicile des personnes âgées avec “les possibilités qu’offre la domotique”.