En visite en Allemagne, Larayedh se veut très rassurant…

Par : TAP

Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a fait part, au début de sa visite en Allemagne, du désir de la Tunisie d’en finir avec l’étape de transition et de se doter d’institutions stables, dans le cadre d’un Etat démocratique et au moyen d’élections présidentielle et législatives fin 2013.

Invité d’une émission de télévision diffusée par les chaînes publiques allemandes, AZF et ARD, il a souligné que la situation en Tunisie «s’améliore à tous les niveaux, en particulier celui de la lutte contre la criminalité et la violence». C’est ce qui a «contribué à améliorer l’activité touristique, l’afflux de touristes dans le pays allant en augmentant, y compris celui des touristes allemands», a-t-il dit.

Evoquant la phase de mise en place de la Constitution, Larayedh a indiqué que l’Assemblée nationale constituante en a achevé l’ultime draft. Il a pronostiqué qu’il «sera adopté à une majorité de plus des deux tiers» car, a-t-il argué, «c’est une Constitution qui garantit les droits et libertés auxquels le peuple tunisien est si attaché, lui qui avait souffert de la dictature des décennies durant».

La Tunisie «s’emploie à démanteler l’ensemble du système autocratique car ce n’est pas uniquement un système de gouvernement mais une culture, un état d’esprit et une manière de procéder que nous oeuvrons à changer», a encore déclaré le chef du gouvernement qui a rappelé avoir combattu l’ancien régime comme militant mais n’avoir «aucune rancune ni ressentiment contre qui que ce soit».

Il a affirmé que faire triompher la liberté, la justice et la dignité est tout ce qu’il y a de plus important pour lui, se disant optimiste quant à l’issue des réformes engagées par la Tunisie dans les domaines sécuritaire, économique et industriel et affirmant que la Tunisie «sera désormais un Etat démocratique».

Interrogé sur le sort de la militante allemande du mouvement Femen interpellée ces derniers jours à Tunis, le chef du gouvernement provisoire a expliqué que «les Tunisiens avaient fait la révolution pour la liberté et pour le respect des droits de l’Homme». Il a promis que que le droit et l’indépendance de la justice seront respectés «afin que la justice puisse se prononcer dans le respect des droits individuels et collectifs en tant qu’attribut de l’édifice démocratique».

WMC/TAP