En cette période de turbulences politiques, économiques et sociales, le secteur agricole est pratiquement le seul susceptible à court et moyen termes d’amortir les chocs, d’assurer les niveaux de croissance escomptés et de contribuer efficacement dans la relance économique et le développement régional. Le fait que ce secteur réalise les meilleurs résultats en termes d’investissements publics et privés n’est pas le fruit du hasard.
En face des incertitudes et des zones d’ombres qui entourent les autres secteurs d’activité (tourisme, industrie, services…), l’investissement dans les productions agricoles et agroalimentaires, notamment celles à forte valeur ajoutée, paraissent les moins risqués et ne peuvent qu’aboutir à des résultats positifs compte tenue des besoins croissants du marché national et celui de l’exportation.
Les résultats actuels de ce secteur sont en déca des aspirations et des potentialités réelles des différentes spéculations (rendements faibles, production irrégulière, coûts de production non maitrisés, valorisation insuffisante…).
Un effort important doit être déployé pour une meilleure organisation des différentes filières agricoles, apporter des solutions aux problèmes structurels (financement et endettement, restructuration des terres domaniales, infrastructure de base…), mieux encadrer les différentes activités, stimuler la formation, la recherche, l’innovation et la vulgarisation, etc.
Par ailleurs, le potentiel de création d’emplois directs et indirects du secteur agricole reste important et pourrait contribuer efficacement dans l’absorption du chômage, notamment celui des jeunes diplômés.
——————–