«L’islam
dans son acception modérée et globale a été de tout temps le référentiel
religieux et moral du mouvement», souligne le mouvement Ennahdha dans une
déclaration rendue publique, vendredi 7 juin, à l’occasion de la célébration du
32ème anniversaire dr sa création.
Le document ajoute que «l’islam n’est pas un point de désaccord au sein du
parti» et que «les différences sont d’ordre politique et concernent le
diagnostic de la réalité sous toutes ses formes et l’appréciation de l’équilibre
des forces».
Ennahdha estime également que «bien que la Tunisie ait accédé à l’indépendance,
il n’en reste pas moins que cela n’a pas abouti à l’affranchissement du citoyen
de la dictature ni au raffermissement de l’identité arabo-musulmane du pays».
Mais pour le mouvement, «les enseignements à retenir d’une dictature : les idées
et les croyances sont plus solides que la répression d’un régime despotique».
La Révolution tunisienne a permis à Ennahdha, dont les militants ont fait de la
prison, d’être au cœur de ce processus historique, écrit le mouvement,
regrettant que «nombreux sont ceux qui n’admettent pas cette donne, ceux-là
mêmes qui ont monopolisé le pouvoir des décennies durant ou qui comptent parmi
les concurrents politiques et idéologiques».
L’élaboration d’une Constitution fondée sur les libertés est l’objectif ultime
de la révolution mais aussi des finalités de la chariaa, affirme Ennahdha,
soulignant que «les chances du progrès sont aussi importantes que celles de la
régression et du recul».
Longtemps interdit, le parti Ennahdha a été fondé le 6 juin 1981, sous le nom de
«Mouvement de la tendance islamique» (MTI) avant de changer d’appellation en
février 1989.
On ne peut pas être plus clair: pour ceux qui en doutaient doivent maintenant
savoir qu’Ennahdha, à travers la rédaction de la Constitution, fait tout pour y
glisser des subtilités permettant des interprétations charaïques de la future
Loi fondamentale.