Le
programme “Innovation Tunisie”, initié par le géant Google, a été lancé vendredi
7 juin lors d’une rencontre organisée à Tunis. «Ce programme consiste à mettre
en place un cadre de partenariat entre le développeur mondial et les différents
départements ministériels tunisiens, en vue de concevoir de nouvelles
applications à la pointe de la technologie, lesquelles permettront de faciliter
le travail et d’apporter une plus-value à toute la société», a indiqué le
directeur des politiques de Google, en Afrique du Nord, Khaled Koubaa.
L’objectif de cette initiative, déjà lancée dans d’autres pays, tels que
l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Australie… est d’encourager l’usage des
nouvelles technologies de la communication en vue de favoriser la relance
économique.
Pour le directeur de Google-Mena, Wael Fakharani, le domaine des TIC est le seul
secteur qui n’ait jamais été touché par les crises économiques, et ce dans la
mesure où cette activité ne nécessite pas des fonds financiers mais
essentiellement de l’innovation, du savoir et de l’expertise.
Dans ce contexte, M. Fakharani a estimé que les pays en voie de développement,
tels que la Tunisie et l’Egypte, ont à leur disposition une opportunité unique
pour rattraper leur manque de croissance, et ce en investissant davantage dans
le savoir technologique, notamment dans les secteurs du tourisme, de transport,
de l’éducation, de e-commerce…
Concernant les problèmes qui entravent le développement des TIC en Tunisie, le
responsable des programmes innovateurs à la présidence du gouvernement, Nizar
Alaya, a indiqué ces derniers sont liés à la lenteur et la lourdeur de
procédures administratives qui ne cessent d’accabler les jeunes innovateurs.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’absence d’un éco-système d’innovation et
la dominance de la culture de sous-traitance chez les Tunisiens. “Nous devons
favoriser un climat propice à l’innovation, en incitant les hommes d’affaires à
adopter et à financer les projets high-tech à forte valeur ajoutée”, a-t-il
jugé.
Dans le même contexte, le président directeur général de l’Agence tunisienne de
l’Internet, Moez Chakchouk a insisté sur la nécessité d’encadrer les jeunes,
parmi les accros à la technologie, et les orienter vers le bon usage de ces
supports à des fins créatifs. «Même les hackers disposent d’un savoir
technologique important qui doit être mis à profit pour le bien de tout le
pays», a affirmé le responsable.
WMC/TAP