Tunisie-Union
européenne: c’est désormais un classique de l’«offre» de l’Institut arabe des
chefs d’entreprise (IACE). Ce dossier qui revient périodiquement aux Journées de
l’Entreprise sera au menu du Forum de Tunisie, que le premier think tank de
Tunisie dédié aux questions de l’entreprise et des entreprises organise –avec la
collaboration de la Commission européenne- dans une semaine –le 13 juin 2013.
Le thème choisi pour la première édition de ce forum reflète parfaitement la
situation actuelle des rapports entre notre pays et son partenaire économique le
plus important, plus de deux ans après la chute du régime Ben Ali : «Le statut
privilégie pour la Tunisie, craintes et opportunités». «La négociation de cet
accord intervient dans une période transitoire où la situation socio-politique
est fragile et s’accompagne d’un déficit de communication susceptible
d’engendrer des incompréhensions et des craintes sur un accord dont le contenu
est sujet à controverse», justifient les organisateurs.
L’IACE et la Commission européenne y ont confié des responsables en poste (Laura
Baeza, ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Anna
Terron, conseillère spéciale pour le partenariat et la mobilité pour la
Commissaire européenne Cecilia Malmström, Ignacio Bercero, directeur à la
Direction générale pour le Commerce, et Eugenio Fernandez-Garcia, responsable Ã
la Direction générale pour l’Agriculture à la Commission européenne, pour la
partie européenne, et Lamine Doghri, ministre du Développement et de la
Coopération internationale, pour la Tunisie), et anciens (Mansour Moalla et
Taher Sioud, respectivement anciens ministres des Plan et Finances et du
Commerce), des chefs d’entreprise (Louis Pech, président du Groupe Actia, Tarak
Chaabouni, p-dg de la société Le Logement, Hédi Sellami, directeur général One
Tech Holding) et des experts (Lahcen Oulhaf, doyen de la FSJES au Maroc,
Marouane El Abassi, économiste, et Charles Saint Prot, directeur de
l’Observatoire d’Etudes Géopolitiques, France).
Lors de ce débat sur les relations politico-économiques de la Tunisie avec des
partenaires privilégiés, les participants n’en resteront pas aux généralités.
Ils seront invités à discuter plus particulièrement de la Feuille de route du
partenariat, du nouveau cadre de la coopération sectorielle (services,
investissements, agriculture et barrières non tarifaires) et des défis en face
desquels le statut de partenaire privilégié mettra la Tunisie.
Dans un but bien précis : informer les Tunisiens et leur faire prendre
conscience de l’importance de l’accord envisagé et des enjeux qui y sont liés.
Car la direction de l’IACE, comme l’ont souligné Ahmed Bouzguenda, président, et
Walid Belhajamor, membre du comité directeur et président du Centre de Veille et
du Centre de Veille, Intelligence, Alerte et Prospective (CVIAP), a l’impression
que l’accord de partenariat privilégie a été en quelque sorte, et malgré son
importance, «quasiment un non-évènement en Tunisie sur les plan médiatique,
politique et économique». De ce fait, le think tank patronal ambitionne d’être
le vecteur de «la prise en charge de cet accord par les différentes parties
concernées» en Tunisie.
Bref, l’IACE voudrait être la mouche du coche, mais contribuer à tirer la
Tunisie d’un état de somnolence qui risque de lui coûter cher.
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