La Bourse de Paris sans entrain termine sur un repli

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ût 2011 à Paris (Photo : Miguel Medina)

[10/06/2013 22:55:49] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en légère baisse lundi (-0,21%), dans un marché peu animé, qui s’est accordé une pause après sa forte hausse de vendredi et reste préoccupé par l’évolution de la politique monétaire américaine.

A la clôture, l’indice CAC 40 a lâché 8,23 points pour s’inscrire à 3.864,36 points, à l’issue d’une séance sans volume avec à peine 2 milliards d’euros traités (1,9 milliard d’euros).

Sur les autres grandes places européennes la tendance était contrastée: A Londres le Footsie a perdu 0,18% alors que le Dax à Francfort a pris 0,64%. L’eurostoxx 50 a perdu 0,17%.

Après avoir hésité une grande partie de la séance, le marché parisien a enregistré un léger rebond en milieu d’après-midi, dopé par l’annonce favorable de l’agence de notation Standard and Poor’s au sujet des Etats-Unis, avant de perdre à nouveau du terrain et de terminer sur une note quasi stable.

“Le marché a oscillé autour de l’équilibre sans catalyseur, se contentant de digérer la forte hausse de vendredi” quand la cote avait rebondi de 1,53% grâce aux chiffres de l’emploi américain, souligne le courtier EtxCapital.

La décision de Standard and Poor’s en milieu d’après-midi a créé une légère animation permettant à la cote de progresser. Mais ce mouvement a été de courte durée, et vite effacé par le manque d’entrain des boursiers.

SP qui avait privé la première économie mondiale de son triple A à l’été 2011, a confirmé la note actuelle du pays à AA+ mais revu la perspective de “négative” à “stable” en raison d’un “recul” des risques budgétaires.

Les boursiers focalisés sur les Etats-Unis

Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays “ce n’est pas une nouvelle tonitruante car il s’agit uniquement d’un relèvement des perspectives”.

“Le marché reste avant tout focalisé par la politique monétaire américaine et évolue en fonction des déclarations des uns et des autres et des interprétations des données macro-économiques”, poursuit-il.

“Jusqu’à la prochaine réunion de la Banque centrale américaine les 18 et 19 juin le marché devrait être très volatile”, a-t-il ajouté.

Même constatation pour les économistes du Crédit Agricole qui “anticipent une volatilité plus élevée que d’habitude en raison des incertitudes sur la politique de la Fed”.

Les boursiers sont focalisés sur les Etats-Unis, en l’absence d’actualité majeure en zone euro. Aujourd’hui, deux indicateurs ont été publiés, l’un en Italie créant une légère déception alors que l’autre, en France s’est révélé être une bonne surprise.

En Italie, le PIB a reculé de 0,6% au premier trimestre, soit plus que la première estimation. La France a en revanche enregistré un rebond surprise de l’industrie en avril qui pourrait marquer le début d’un lent et laborieux redémarrage après une nouvelle récession.

Parmi les valeurs, France Télécom-Orange a perdu 1,66% à 7,50 euros alors que son patron et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage contesté ayant mis fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais en 2008.

Michelin à l’équilibre

Les banques ont subi des prises de bénéfices et ont lâché plus de 1%: Crédit Agricole (-1,49% à 7,00 euros), BNP (-1,22% à 43,9 euros), Société Générale (-1,43% à 29,71 euros).

Veolia Environnement a perdu 1,20% à 9,32 euros. Le groupe, engagé depuis trois ans dans un gros effort de désendettement, a décidé de racheter les parts de l’espagnol FCC dans leur filiale commune en Amérique latine, pour 150 millions d’euros en numéraire.

Altran Technologies est resté sous le coup de son abaissement de recommandation de vendredi par Exane BNP Paribas, et a lâché 4,04% à 5,47 euros.

Remy Cointreau a à peine évolué (-0,07% à 86,73 euros), après avoir annoncé la cession du producteur indépendant de cognac charentais Larsen au Finlandais Altia, six mois après son acquisition.

Michelin a terminé à l’équilibre à 68,4 euros. Le groupe prévoit de fermer un site en Indre-et-Loire à partir du 1er semestre 2015, ce qui entraînerait la suppression d’environ 700 postes.

Total a cédé 0,18% à 37,83 euros. Le Qatar a renforcé sa participation au capital du géant pétrolier dont il détient désormais 4,8%, contre 3% auparavant, selon le site d’information financière WanSquare.

Maurel et Prom a été chahuté et a perdu 2,57% à 12,14 euros.

Du côté des hausses on note la belle performance de Kering (ex-PPR) qui gagne 1,86% à 164,55 euros, grâce à des notes d’analystes positives sur Gucci.

Air France-KLM, dopée par un relèvement de sa recommandation par Goldman Sachs qui est passé à “acheter” contre “neutre” auparavant, a pris 1,77% à 7,34 euros.

Bolloré s’est adjugé 3,85% à 345,25 euros. Le groupe va introduire en Bourse le 30 octobre prochain 10% du capital de “Blue Solutions”, son activité dans les véhicules électriques.

Euronext (CAC 40)