ésident Barack Obama, le 7 juin 2013 à San Jose en Californie (Photo : Jewel Samad) |
[10/06/2013 22:56:57] RANCHO MIRAGE (Etats-Unis) (AFP) Les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping concluaient samedi en Californie des discussions qui, malgré la décontraction affichée, n’ont pas immédiatement abouti à des percées dans les dossiers épineux qui opposent leurs pays.
Les deux dirigeants, après s’être vus pendant plus de cinq heures vendredi soir, entre réunion bilatérale et dîner de travail, se sont retrouvés peu après 09H00 (16H00 GMT) dans la somptueuse propriété “Sunnylands” de Rancho Mirage, à 160 km de Los Angeles.
Avant le début de leur rencontre devant durer plus d’une heure et demie, MM. Obama et Xi ont effectué quelques pas ensemble dans les jardins luxuriants du complexe. Interrogé au vol par un journaliste sur le déroulement des discussions, M. Obama a répondu “formidable”, sans plus de commentaires.
ésident Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping , le 7 juin 2013 à San Jose en Californie (Photo : Jewel Samad) |
Vendredi, les deux dirigeants, qui doivent normalement cohabiter sur la scène internationale jusqu’au début de 2017, avaient promis de jeter les bases d’un “nouveau modèle” de relations entre la Chine et les Etats-Unis, dans l’esprit de ce sommet qui se voulait informel, loin du protocole des visites d’Etat.
M. Obama a dit vouloir un “nouveau modèle de coopération” avec Pékin, son homologue évoquant quant à lui “un nouveau modèle de relations entre de grands pays”, et invitant M. Obama en Chine pour un sommet informel semblable à celui de Rancho Mirage, sans en préciser la date. Tous deux avaient abandonné leur cravate, gardant toutefois leur veste de costume.
Mais au delà de ces amabilités teintées de langue de bois, les dossiers qui troublent les relations entre la Chine et les Etats-Unis, concurrents économiques et géopolitiques acharnés mais étroits partenaires commerciaux, n’ont pas tardé à s’inviter dans les pourparlers.
Xi parle de “malentendus” sur les cyberattaques
éenne KCNA, du leader Kim Jong-Un, le 7 juin 2013 à Pyongyang (Photo : Kcna Via Kns) |
Alors que son pays a pointé du doigt des opérations massives de vol de données numériques, privées ou gouvernementales, en provenance de Chine, M. Obama a prudemment souhaité que des “règles du jeu communes” soient respectées par tous les pays dans un domaine “encore inexploré” en matière de normes internationales.
Le président chinois a de son côté concédé que ce phénomène constituait un problème, mais a été fidèle à la ligne de Pékin en assurant que son pays était lui aussi “victime de cyberattaques” et en évoquant des “malentendus”. Il n’a pas répondu à la question, posée par une journaliste américaine, de savoir si la Chine était responsable de telles attaques numériques sur le sol américain.
En outre, M. Obama s’est retrouvé à défendre la sécurité informatique de son pays au moment où sa propre administration est au coeur d’une controverse depuis la révélation d’une récolte tous azimuts de données privées par le renseignement au nom de la lutte antiterroriste.
Vendredi soir, M. Obama a aussi évoqué en passant le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord, alliée de Pékin, sans mentionner un retour au dialogue de Pyongyang et de Séoul annoncé au même moment dans la péninsule coréenne. Il a aussi évoqué les droits de l’homme, dont le respect est la “clé du succès, de la prospérité et de la justice”, selon lui.
MM. Obama et Xi n’ont pas prévu de participer à une conférence de presse à l’issue de leurs discussions samedi, mais leurs proches collaborateurs devraient rendre compte des résultats de leur réunion en début d’après-midi.
Plusieurs centaines de manifestants hostiles à M. Xi, membres du mouvement Falungong, défenseurs de l’indépendance du Tibet et des droits de l’homme, avaient fait le déplacement vendredi aux abords de Sunnylands, sous une chaleur accablante de 44°C.
Si M. Xi est censé quitter Rancho Mirage en milieu de journée, M. Obama a prévu de rester samedi après-midi dans la région. Il ne rentrera que dimanche soir à Washington selon son programme.