Une boutique Orange (Photo : Ana Arevalo) |
[10/06/2013 22:56:57] PARIS (AFP) Le groupe de télécoms Orange a déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour contester l’autorisation accordée par le gendarme du secteur, l’Arcep, à Bouygues Telecom d’utiliser des fréquences actuellement dévolues à la 2G pour déployer son réseau mobile 4G, selon Le Figaro de samedi.
Le journal, qui ne cite pas ses sources, a précisé que ce recours a été déposé mardi dernier et que “Free mobile serait lui aussi prêt” à faire de même avant la date butoir du 11 juin, tandis que SFR “y a renoncé”.
“Orange s’estime lésé car l’autorisation accordée à Bouygues lui permet de prendre de vitesse tous ses concurrents et d’offrir une couverture 4G nationale dès le 1er octobre”, a expliqué le journal, soulignant qu’aucun des quatre opérateurs n’a commenté ces informations.
Contacté par l’AFP, Orange a réitéré son souhait de ne pas commenter.
Bouygues Telecom a obtenu de l’Arcep de pouvoir utiliser sa bande de fréquences 1.800 MHz pour y faire transiter de la téléphonie mobile de quatrième génération (4G), et plus de la 2G.
Initialement, les fréquences choisies en France pour acheminer la 4G sont les bandes 2,6 GHz et 800 MHz, pour lesquelles Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont déboursé un total de 3,5 milliards d’euros en 2012.
Le journal explique que le recours d’Orange s’appuie sur “deux éléments principaux”.
Il estime tout d’abord qu’il y a rupture d’égalité entre les opérateurs car le réseau de Bouygues Telecom, déjà construit en 1.800 MHz, “basculerait plus facilement et à moindre coût en 4G” alors que les autres opérateurs vont devoir installer de nouveaux équipements (antennes en particulier), ce qui est plus long et plus coûteux.
Et Orange “dénonce le manque de transparence” lors de l’appel d’offres en vue de l’attribution des fréquences 4G. Le groupe “estime ne pas avoir été informé (…) que l’Arcep autoriserait dès 2013 une autre bande de fréquence” pour la 4G, a poursuivi le journal.