Ivoire, le 22 avril 2013 (Photo : Sia Kambou) |
[12/06/2013 08:17:50] PARIS (AFP) L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé mercredi avoir très légèrement diminué sa prévision pour la demande mondiale de pétrole pour 2013, de 80.000 barils par jour par rapport à sa précédente estimation mensuelle, du fait d’ajustements statistiques.
En données arrondies, l’AIE continue à tabler sur une demande de 90,6 millions de barils par jour cette année, soit une croissance modeste de 785.000 barils par jour ou 0,9% par rapport à 2012, précise-t-elle dans son nouveau rapport mensuel sur le marché pétrolier.
Le léger ajustement est dû à une révision des données concernant la consommation pétrolière russe en 2012 et 2013, détaille l’agence énergétique des pays développés. Même si la variation est mineure, c’est la quatrième fois depuis le début de l’année que l’AIE diminue sa prévision pour la demande pétrolière mondiale, alors qu’elle tablait encore en janvier sur 90,8 millions de barils par jour.
Pour le reste, les prévisions de l’AIE restent globalement inchangées. “Les conditions macroéconomiques ternes restent le principal facteur pour la prévision de la demande pétrolière”, indique l’AIE.
En clair et comme elle l’avait déjà annoncé précédemment, la crise économique persistante en Europe et le fléchissement en cours de la croissance chinoise vont freiner cette année la progression de la consommation pétrolière.
Côté production, l’AIE estime que l’offre pétrolière mondiale s’est établie à 91,2 millions de barils par jour en mai, soit 90.000 barils de moins qu’en avril en raison de la maintenance d’installations au Canada, mais 180.000 de plus qu’il y a un an.
La production de l’Opep, cartel qui regroupe 12 pays producteurs de brut dont l’Arabie saoudite, a elle-même progressé de 135.000 barils à 30,89 millions, son niveau le plus élevé depuis fin 2012, sur fond de hausse des productions saoudienne, iranienne, émiratie et koweïtienne, en partie contrebalancée par une activité réduite en Irak, Libye et Nigéria, en raison notamment des conflits ou troubles qui sévissent dans ces trois pays.