La 3ème édition du Salon Tunis-Medindustrie 2013 a été inaugurée, ce mardi 12 juin, non par celui qu’on attendait, à savoir le chef du gouvernement tunisien, Ali Laarayedh, ou du moins par l’un des membres de son gouvernement, mais plutôt par la vice-ministre sud-africaine au Commerce, Mme Elisabeth Thabethe. Cela mérite d’être salué, mais tout de même…
La Tunisie “officielle“ ne pouvait pas tomber aussi bas. Puisque, de mémoire de journaliste, jamais on avait vu ou entendu cela pendant l’ère Ben Ali. C’est dommage et c’est regrettable! Le malaise était presque palpable sur les visages aussi bien des organisateurs que des exposants et autres visiteurs du Salon.
Comment expliquer que, dans une situation aussi difficile, le secteur privé tente, bien que mal, de tenir débout l’économie du pays, les politiques ne daignent même pas lui apporter un petit soutien “moral“? Avec ce genre de comportement, comment voulez-vous que les étrangers viennent investir dans notre Tunisie qu’on appelle de nos vœux “nouvelle“? En un mot, comment peuvent-ils nous respecter?
Rappelons que quand il s’agit des rencontres politiques, nos ministres se bousculent pour être présents, par contre, quand il s’agit de la chose économique, ce n’est pas leur affaire, comme si on pouvait manger les belles paroles politiques. Ils oublient que sans le secteur privé, malgré tout ce dont l’accuse, la Tunisie n’aurait pas tenu débout depuis le départ de Ben Ali.
Plus que jamais, le secteur privé “économique“ mérite le respect, la considération. Car, encore une fois, sans lui, le pays n’est rien du tout.
Pour une fois, ce ne sont pas les médias qui ont terni voire sali l’image de la Tunisie vis-à-vis de l’étranger, mais la classe politique, notamment le gouvernement tunisien dans son ensemble.Et c’est une insulte faite à la Tunisie, singulièrement à sa classe économique.