érence de presse (Photo : Ozan Kose) |
[12/06/2013 15:06:37] ISTANBUL (AFP) Le ministre turc des Finances Mehmet Simsek a estimé mercredi que l’impact du mouvement de contestation antigouvernementale qui agite son pays depuis près de deux semaines n’a eu “aucun impact significatif” sur son économie.
“Cela peut avoir un impact psychologique, mais pas d’impact significatif sur l’économie réelle”, a déclaré M. Simsek dans un entretien accordé à la chaîne de télévision CNBC-e. “La production (industrielle) de ce pays continue à progresser. Les chiffres ont été annoncés hier (mardi), la Turquie a progressé de 3%” en avril, a-t-il souligné.
Le ministre n’a toutefois pas exclu que l’agitation politique actuelle ait des conséquences sur les marchés financiers, le niveau des investissements étrangers ou encore le tourisme à cause, a-t-il dit, de la “désinformation” des médias internationaux.
“Si nous regardons la situation de la semaine dernière, les sorties de capitaux des marchés turcs sont très limitées. C’est également ce qu’a dit le gouverneur de la banque centrale” turque, a relevé M. Simsek.
Très sensible au ton intransigeant du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan face aux manifestants, la Bourse d’Istanbul a enregistré une forte baisse d’environ 19% depuis le début de la contestation le 31 mai dernier.
Depuis l’arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), la Turquie a renoué avec la stabilité après des années d’une vie politique tumultueuse émaillée d’interventions de l’armée.
Après la crise financière de 2001, son économie est entrée dans une période de forte croissance, avec des pics de plus de 8% en 2010 et 2011, qui ont permis à son produit national brut (PNB) par habitant de tripler.
Victime d’une conjoncture internationale déprimée, le taux de croissance turc est retombé à 2,2% en 2012. Le gouvernement a établi ses prévisions pour l’année en cours à 4%.