Syphax Airlines vient d’informer que le retard enregistré sur ses vols à destination de Djeddah, partant de l’aéroport international Sfax Thyna, du vendredi 7 juin 2013 et du mardi 11 juin 2013, est causé par Tunisair Handling. La compagnie privée rappelle au passage que les lois en vigueur et les réglementations d’usage stipulent que l’autorité de l’Aviation civile est la seule habilitée à prendre les décisions dans ce domaine.
La direction de la compagnie aérienne affirme, par ailleurs, et contrairement aux informations véhiculées dans les médias, que la société a obtenu les autorisations nécessaires pour assurer ce type de vols. La compagnie aurait obtenu auprès des autorités saoudiennes, depuis le 27 décembre 2012, l’aval pour assurer des vols réguliers entre Sfax et Djeddah. Comme elle a obtenu auprès de la Direction générale de l’aviation civile tunisienne (DGAC), l’autorisation pour assurer ses vols.
Et ce pas tout, puisque la Syphax Airlines souligne également avoir reçu une correspondance du ministère du Transport (n°99/2 en date du 22 mai 2013), dans laquelle il informe la compagnie privée qu’elle est habilitée à exercer le transport des pèlerins à bord de ses vols réguliers.
Le management de la compagnie rappelle également que le mémorandum d’entente conclu entre la Tunisie et l’Arabie Saoudite dans le domaine de l’aviation civile, signé le 3 juillet 2006, ne stipule pas le partage de l’activité de la OMRA entre les deux compagnies nationales tunisienne et saoudienne… Or, si ce partage avait été convenu dans l’accord, l’ambassade de l’Arabie Saoudite en Tunisie se serait engagée à défendre les intérêts de TUNISAIR, et n’aurait pas permis à Syphax Airlines d’obtenir les visas pour ses passagers.
Concernant Tunisair Handling, lit-on dans le communiqué de Syphax Airlines, ce n’est point de son ressort d’interdire les vols ou de les retarder, et le contrat qu’elle a signé avec Syphax Airlines l’engage à faciliter ses vols en effectuant l’enregistrement et en réalisant la manutention et le transfert des bagages de l’endroit de l’enregistrement à l’avion, contre rémunération. De ce fait, le refus d’effectuer ses actions, vendredi et samedi, est un manquement aux clauses du contrat signé avec Syphax Airlines, étant le fournisseur des services au sol des aéroports tunisiens, en plus de sa violation des fondamentaux et principes de la concurrence et son alignement à la société mère (TUNISAIR) en lui accordant l’exclusivité de ses vols.
Concernant la vérification des vols, c’est du ressort du ministère du Transport (DGAC), qui exerce son rôle d’autorité régulatrice, qui veille à garantir l’égalité des chances et la non distinction entre les compagnies aériennes.
Devant le monopole de Tunisair Handling quant à la fourniture de ses prestations dans les aéroports tunisiens, et l’impact de ce monopole sur le climat de la concurrence, Syphax Airlines affirme avoir déposé auprès du ministère du Transport, les 5 octobre 2012, 18 mars 2013 et 12 juin 2013, une demande pour obtenir l’autorisation d’effectuer ses prestations elle-même, pour son propre compte (Auto-Assistance) comme c’est autorisé par la loi -une autorisation dont jouissent toutes les autres compagnies aériennes tunisiennes- sauf que ses demandes demeurent jusqu’à aujourd’hui sans réponse.