écran de tablette, le 4 décembre 2012 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure) |
[15/06/2013 07:39:39] WASHINGTON (AFP) Facebook a révélé vendredi qu’il avait reçu au second semestre 2012 entre 9.000 et 10.000 demandes d’information des autorités américaines sur des utilisateurs, assurant ne pas systématiquement s’y conformer, en plein scandale né des révélations sur l’espionnage électronique de masse d’internet par les Etats-Unis.
Les requêtes des enquêteurs étaient fondées sur des faits allant de la disparition d’un enfant à des menaces terroristes présumées, en passant par des délits mineurs. Le nombre des comptes visés varie de 18.000 et 19.000 dans la même période des six derniers mois de 2012, a précisé Facebook sans révéler le nombre de fois où il avait répondu à ces demandes.
Facebook protège “de manière agressive” les données de ses utilisateurs, a assuré dans un communiqué Ted Ullyot, le principal avocat de la firme.
“Souvent, nous rejetons immédiatement de telles requêtes, ou demandons au gouvernement de réduire substantiellement leur nombre, ou bien encore nous leur donnons au cas par cas bien moins d’informations qu’ils n’en demandent. En tout état de cause, nous nous conformons strictement à ce que prévoit la loi”, a-t-il ajouté.
Facebook fait face à un mouvement de réprobation de ses utilisateurs après les révélations par Edward Snowden, ex-consultant de la toute puissante agence de surveillance électronique américaine NSA , selon lesquelles le réseau social figurait parmi les neuf géants d’internet ayant fourni des données personnelles dans le cadre de son programme d’espionnage PRISM.
Les compagnies, parmi lesquelles figurent Apple, Google, Microsoft et Yahoo, ont démenti les affirmations selon lesquelles la NSA pouvait avoir accès directement à leur serveurs. Selon les autorités américaines, ce programme était destiné à aider à empêcher des attaques terroristes.
De son côté, Google a demandé cette semaine du FBI et au ministère américain de la Justice la permission de rendre public le nombre d’informations sur ses utilisateurs qu’il a dû livrer aux autorités dans le cadre des programmes de surveillance éventés par Snowden, la firme précisant qu’elle “n’a rien à cacher”.