Une rue du centre de Nice (Photo : Valery Hache) |
[17/06/2013 22:35:46] NICE (AFP) Des capteurs dans les containers à verre pour déterminer leur remplissage, dans la chaussée pour mesurer le trafic ou encore sur les réverbères pour évaluer la luminosité ou la pollution: Cisco expérimente sur un boulevard de Nice les potentialités de l'”internet des objets” en matière de gestion urbaine.
Grâce aux 200 capteurs installés par l’équipementier américain sur le boulevard Victor-Hugo, grande artère arborée du centre-ville, la municipalité va ainsi pouvoir utiliser et croiser des informations en temps réel sur la mobilité et le stationnement, l’éclairage public, la propreté urbaine et la qualité de l’air.
En ajustant la luminosité en temps réel en fonction des besoins, il est par exemple possible de “réduire de 30% la facture” d’électricité d’une collectivité, a expliqué Robert Vassoyan, directeur général de Cisco France, lors d’une conférence de presse.
De même, la ville peut adapter les tournées de ses camions-bennes en fonction du remplissage effectif des containers à papier ou verre, de l’état du trafic, de la pollution de l’air…
“Le champ des possibles est illimité”, s’est enthousiasmé le responsable.
C’est en tout cas “une première mondiale” en terme de croisement de données à cette échelle dans une ville, a-t-il indiqué. L’équipementier a déjà expérimenté ces capteurs à des échelles plus réduites en Corée, à New York, Toronto ou encore Londres ou Barcelone.
Nice, qui se veut pionnière en matière d’utilisation de nouvelles technologies sur l’espace public, s’est notamment déjà doté d’un système de “stationnement intelligent” (des capteurs installés dans les trottoirs permettant de repérer en temps réel, via une application sur smartphone, les places libres) qui doit être étendu à une grande partie de la ville.
Aujourd’hui “seul 1% des objets de notre quotidien sont connectés à internet, or on peut exploiter des données ou consommer de façon plus intelligente (…) grâce à une infrastructure fiable et sécurisée”, a souligné M. Vassoyan.
Les données triées, analysées puis collectées sur une plateforme unifiée gérée par la ville seront à la fois “utiles à la municipalité (…) en fournissant des outils d’aide à la décision”, “mais aussi aux citoyens”, a souligné le député-maire de Nice Christian Estrosi.
Les informations seront en effet consultables via internet sur smartphone, sur tablette ou encore sur des bornes interactives installées sur le boulevard, désormais pourvu en wifi public gratuit.
L’expérimentation, entièrement financée par Cisco pour un montant qui n’a pas été dévoilé, doit durer un an avant que la ville ne décide si elle veut l’étendre ou pas et sous quelles modalités.