L’Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) en Tunisie confirme la fermeture du camp de Choucha le 30 juin 2013, tel que décidé en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes. «La fermeture de Choucha est une étape positive vers une vie meilleure en Tunisie pour des centaines de réfugiés», précise un document de l’organisme onusien.
«Les enfants de Choucha ne grandiront pas dans un camp de réfugiés. Nous avons malheureusement trop d’exemples de camp de réfugiés installés dans l’urgence qui deviennent l’unique horizon de plusieurs générations», explique Ursula Aboubacar, représentante du HCR en Tunisie.
Alors que le camp Choucha a accueilli quelques dizaines de milliers de personnes au plus fort de la crise, seuls quelques 500 réfugiés y demeurent encore aujourd’hui, dont la moitié environ attendent leur départ pour les Etats-Unis. Les autres seront intégrés dans les zones urbaines tunisiennes.
Grâce au soutien du HCR, de ses partenaires et des autorités tunisiennes, plus de 60 personnes, dont des familles, ont déjà quitté le camp pour s’installer dans un logement dans les villes voisines.
Les autorités tunisiennes garantissent l’accès des réfugiés aux services, affirme le HCR, assurant que les enfants de Choucha seront accueillis dans les écoles tunisiennes. Après la fermeture du camp, le HCR continuera d’appuyer la Tunisie pour assurer la protection des réfugiés et demandeurs d’asile, conformément à son mandat. Le HCR et ses partenaires maintiendront également le dialogue avec les réfugiés, tout particulièrement ceux appréhendant la fermeture du camp, ajoute-t-on de même source.
Dans ce communiqué, le HCR tient, d’ailleurs, à préciser que la réinstallation dans un pays tiers n’est pourtant ni un droit, ni du ressort du HCR. Il rappelle que la Tunisie a non seulement ouvert ses frontières mais également ses écoles et ses hôpitaux à tous les réfugiés. « Aujourd’hui, le pays est en passe de devenir le premier dans la région à mettre en place un cadre légal pour le droit d’asile»; et d’expliquer que la collecte des empreintes digitales des réfugiés par les autorités tunisiennes en vue de leur octroyer un permis de résidence temporaire est la dernière illustration en date de l’engagement de la Tunisie en faveur des réfugiés.
Le camp de transit de Choucha a été établi en février 2011 pour répondre à l’afflux massif de ressortissants fuyant le conflit en Libye. Au point culminant de la crise libyenne, le camp de transit de Choucha a accueilli jusqu’à 18 000 personnes dans une même journée. Il est le dernier des 7 camps établis pour répondre aux besoins des centaines de milliers de personnes qui ont fui la Libye en 2011. On estime que plus de 200 000 travailleurs étrangers ont franchi la frontière pour trouver refuge en Tunisie. La plupart ont pu être rapatriés chez eux grâce à une collaboration entre les états, l’Organisation mondiale des migrations (OIM) et le HCR. Environ 4.400 personnes, cependant, ont demandé l’asile en Tunisie par peur de persécutions dans leur pays d’origine.
WMC/TAP