La SG confirme son ancrage en Russie et vise un redressement

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çaise Société Générale Frédéric Oudéa, le 13 février 2013 à La Défense (Photo : Pierre Verdy)

[19/06/2013 11:35:04] Moscou (AFP) Le PDG de la banque française Société Générale Frédéric Oudéa a assuré mercredi que l’année 2013 marquera “la confirmation du redressement des activités en Russie” et a réaffirmé le rôle clé du pays dans la stratégie du groupe.

L’arrestation pour corruption du patron de sa filiale russe Rosbank le mois dernier ne remet pas cause les perspectives du groupe dans le pays, a affirmé M. Oudéa lors d’une conférence de presse en Russie.

“Nos équipes poursuivent une feuille de route claire qui commence à porter ses fruits. Société Générale est en ordre de marche pour réaliser sa stratégie de croissance rentable en Russie et se positionner comme la banque universelle internationale leader en Russie”, a indiqué M. Oudéa.

La deuxième banque française vise un rendement des fonds propres (ROE) de plus de 15% en 2015 pour Rosbank, contre 12% à la fin du premier trimestre, grâce à trois leviers: le “développement des revenus, l’optimisation des coûts et le contrôle des risques”.

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à Moscou, le 15 mai 2013 (Photo : Kirill Kudryavtsev)

A titre de comparaison, le ROE de Sberbank, première banque du pays détenue par l’Etat, s’élevait à 20% à la fin du premier trimestre.

Entre 2012 et 2013, le groupe a souligné avoir réduit ses coûts de 4,4% en Russie, ce qui est passé notamment par la suppression de 3.000 postes, a indiqué M. Oudéa.

Société Générale estime en outre que la croissance de la Russie devrait être plus rapide que dans les pays de la zone euro sur le moyen et long terme.

La banque table également sur le faible taux de bancarisation du pays (environ 50%) pour soutenir son développement local.

Rosbank, deuxième réseau bancaire russe, compte plus de 3 millions de clients dans 340 villes. Grâce à elle, la Russie est devenue le deuxième marché de la banque rouge et noire.

En 2012, une dépréciation d’écart d’acquisitions sur Rosbank pour 250 millions d’euros a coûté à Société Générale une perte de 51 millions d’euros dans ses comptes annuels.

La situation s’est redressée au premier trimestre, où le bénéfice net part du groupe de Rosbank s’est élevé à 19 millions d’euros, contre une perte nette de 20 millions un an plus tôt.

L’ensemble des filiales russes de Société Générale, l’une des dernières banques étrangères encore présentes sur ce marché, ont dégagé un bénéfice net de 39 millions d’euros au premier trimestre contre 3 millions un an plus tôt.