L’UTAP a affirmé que la fixation de prix plafonds à la vente au public des viandes bovine et ovine par le ministère du Commerce contrevient aux règles économiques qui garantissent la pérennité de l’appareil productif et les intérêts des éleveurs.
Le ministère du Commerce a entamé, lundi 24 juin, l’application de la décision de fixer les prix des viandes, à savoir 16 dinars, le kilo de viande ovine, 15,500 dinars, le kilo de viande bovine désossée, 13,200 dinars le kilo pour les côtelettes de viande bovine et 9,700 dinars le kilo de viande bovine avec os.
L’Organisation agricole a considéré lundi dans un communiqué “que la préservation du pouvoir d’achat du consommateur ne passe pas nécessairement par la compression des prix mais plutôt par le traitement sérieux des problèmes structurels et en premier lieu, celui de l’opacité des circuits de distribution et de commercialisation”.
Adoptant la même position, la Chambre nationale des bouchers relevant de l’UTICA, a exprimé son refus de la décision émanant du ministère du commerce, arguant du non-respect des règles de tarification, puisque les prix du bétail restent libres à la production et à la distribution.
La Chambre syndicale a affirmé que cette décision risque de mettre les bouchers dans une situation difficile, étant donné qu’ils seront acculés à vendre les viandes rouges à un prix inférieur au coût d’achat. Elle a réitéré son refus de fixer les prix des viandes à la vente, tout en les maintenant libres à la production et à la distribution.
Il convient de signaler que la décision de fixer les prix de vente au public des viandes ovine et bovine a été prise selon le ministère du commerce, “après la tenue de réunions avec les représentants du ministère de l’agriculture, des associations de défense du consommateur et des représentants des organisations professionnelles”.
WMC/TAP