L’Equateur nie avoir fourni à Snowden un document pour voyager

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ésident équatorien Rafael Correa le 24 mai 2013 à Quito

[26/06/2013 19:53:22] Quito (AFP) Le gouvernement équatorien a démenti mercredi avoir fourni à l’ex-consultant de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) Edward Snowden, recherché par les États-Unis qui ont révoqué son passeport, un document lui permettant de voyager de Hong Kong en Russie.

“Ça n’est pas vrai, il n’y a aucun passeport, aucun document qui lui ait été remis par aucun consulat équatorien”, a déclaré à des journalistes le ministre des Relations extérieures par intérim, Galo Galarza, contrairement à ce qu’avait assuré le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, à qui l’Equateur a accordé l’asile politique.

“Il n’a pas de document émis par l’Équateur, comme un passeport ou un laisser-passer de réfugié comme c’est évoqué”, a ajouté M. Galarza, dont le ministre de tutelle se trouve en tournée en Asie.

La supposée remise d’un document de ce type a été annoncée lundi par M. Assange, également dans le collimateur des États-Unis, et réfugié depuis un an à l’ambassade d’Équateur à Londres.

“Pour quitter Hong Kong (dimanche), M. Snowden a obtenu de la part du gouvernement équatorien des papiers de passage pour réfugié “, avait déclaré M. Assange lors d’une conférence de presse téléphonique à Londres, ajoutant que le processus pour obtenir l’asile comportait “plusieurs étapes”.

WikiLeaks avait annoncé dimanche qu’il avait aidé l’ancien consultant américain à se rendre en lieu sûr. A l’origine de la révélation d’un vaste programme de surveillance téléphonique et électronique par les États-Unis, M. Snowden a quitté Hong Kong pour la Russie, où il se trouve actuellement, en zone de transit à l’aéroport de Moscou.

Les États-Unis, qui ont annulé son passeport et l’ont inculpé pour espionnage, demandent son extradition. Le jeune homme a déposé des demandes d’asile politique en Islande et en Equateur, mais l’examen de ces requêtes peut prendre plusieurs semaines.

Fondateur du site WikiLeaks, à l’origine de la révélation de centaines de milliers de câbles diplomatiques américains, l’Australien Julian Assange est lui réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres afin d’échapper à une demande d’extradition de la Suède, où il est mis en cause dans une affaire de viols qu’il nie, craignant d’être ensuite remis aux États-Unis.