En visite à Londres depuis quelques jours, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a affirmé que «la femme tunisienne, qui ne cèdera jamais ses acquis, est déterminée à jouer pleinement son rôle dans cette phase de transition démocratique et reste optimiste quant à l’avenir du pays malgré les difficultés conjoncturelles qu’il connaît actuellement”.
Intervenant lors d’une conférence de la Chambre de commerce arabo-britannique, sur le thème «le rôle de la femme arabe dans le développement économique des pays arabes en phase de mutation», Mme Bouchamaoui a avancé que “les femmes chefs d’entreprise n’épargnent aucun effort pour contribuer, avec d’autres partenaires de la population tunisienne, à réussir les défis actuels de la Tunisie, dont la promotion des investissements, la création d’emplois et l’impulsion d’un développement régional équilibré en particulier dans les régions internes du pays”.
Par ailleurs, elle a évoqué les obstacles que rencontre la femme chef d’entreprise en Tunisie notamment au niveau des ressources financières, relevant que l’UTICA a déjà lancé des réflexions sur les outils à mettre en place pour la promotion de certains métiers, dont l’artisanat, afin d’aider les femmes opérant dans ces domaines à développer leurs exportations et à accéder à de nouveaux marchés étrangers.
Elle a appelé les organisateurs de cette conférence à soutenir ces efforts et à contribuer à leur concrétisation. Ces outils englobent entre autres, la création d’un nouveau fonds de roulement, la création de centrales d’achats des matières premières utilisées par les femmes dans plusieurs métiers, afin de les aider à diminuer le coût des charges…
Mme Bouchamaoui a fait appel, également, aux instances économiques internationales et au groupe du G8 pour qu’ils étendent leur coopération aux représentants du secteur privé dans les pays arabes, mettent en place des mécanismes de dialogue continu avec eux et ne plus se limiter à la coopération avec les gouvernements et établissements publics.
La conférence de la CCAB a été marquée par la participation de plusieurs personnalités féminines de renommées, aussi bien des pays arabes que des pays du G8, qui ont présenté leurs expériences dans le domaine de l’activité économique.
WMC/TAP