Softbank : la note pourrait être reléguée en catégorie spéculative

97ed371a2fd6382014e92a267ab464025c20f23c.jpg
à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[28/06/2013 08:04:58] Tokyo (AFP) L’agence de financière Standard & Poor’s a redit vendredi que la note de crédit à long terme de l’opérateur japonais serait reléguée en catégorie spéculative à BB+, si le groupe obtient le dernier feu vert réglementaire pour procéder à l’acquisition prévue de son homologue américain Sprint Nextel.

S&P avait déjà menacé de cette sanction en octobre puis mars dernier.

Entre temps, SoftBank a dû faire face à un rival, le gérant de bouquet de TV par satellite américain Dish Network, qui avait déposé une offre supérieure pour s’emparer de Sprint. Mais Dish a finalement renoncé.

Réunis en assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Sprint ont en outre donné cette semaine leur bénédiction au rachat de la société par SoftBank.

Le groupe japonais dirigé par Masayoshi Son n’a dès lors plus qu’à obtenir l’approbation de l’autorité de régulation du secteur de la communication (FCC).

S&P estime que cette instance devrait se prononcer début juillet.

L’agence a évalué l’impact que l’opération aurait sur les finances de . D’où il ressort que “si la transaction se fait, S&P pense abaisser la note à long terme de à BB+”, deux crans en dessous de l’actuel BBB.

S&P justifie cette éventuelle relégation au rang spéculatif par le poids négatif que représentera Sprint sur les finances de , en dépit des avantages reconnus d’une telle fusion en termes commerciaux et industriels.

Softbank a en outre dû relever son offre pour gagner le morceau et Sprint a lui même été forcé de se battre pour pouvoir acheter le fournisseur d’accès à internet Clearwire qui possède aux Etats-Unis des bandes de fréquences considérées comme un atout stratégique par Sprint et SoftBank.

Même si le surcoût occasionné n’est pas si problématique selon S&P, “la dette de va augmenter considérablement” pour financer le prix de 21,6 milliards de dollars d’achat de Sprint Nextel, sans compter que “ce dernier a une faible capacité à générer des flux de trésorerie et a des ratios d’endettement élevés”.

Toutefois, avait précédemment noté l’agence, “la rentabilité de l’opérateur américain devrait rebondir en 2013 et la fusion des deux pourrait créer des économies de coûts et autres avantages, compte tenu du fait que leur combinaison permettra de constituer le troisième plus grand fournisseur mondial de téléphonie mobile” (en termes de chiffre d’affaires).