Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a averti, jeudi 27 juin à Gammarth, lors de l’ouverture du 1er congrès national de la CONECT sur le thème “vers une société citoyenne et innovante”, que l’évasion fiscale prend de l’ampleur, occasionnant un manque à gagner important au niveau des ressources publiques. Il a affirmé que les opérations de contrôle ont révélé une fraude fiscale à l’origine de pertes de l’ordre de 992 millions de dinars pour l’Etat.
M. Larayedh appelle à mettre l’entreprise face à ses obligations et à la sensibiliser à sa responsabilité en matière de fiscalité et de respect de l’environnement. Elon lui, «l’entreprise doit, aujourd’hui, développer son environnement et renforcer l’investissement dans les activités économiques, sociales, culturelles et autres, à travers la mobilisation de plusieurs mécanismes. Il s’agit, en particulier, de renforcer les fonds d’investissement et d’impulser le rôle des associations dans la création d’entreprises».
Le chef du gouvernement a appelé la CONECT à jouer un rôle actif pour faire réussir la réforme du système fiscal initiée par l’Etat et garantir une conciliation entre l’Etat et les contribuables.
Estimant qu’il est impératif de donner la priorité à l’activité économique et au développement pour rattraper le temps perdu, il a invité toutes les organisations patronales à accorder plus d’intérêt aux régions intérieures du pays et aux secteurs et marchés porteurs.
Pour ce qui est de la situation sécuritaire, le chef du gouvernement a jugé qu’elle est en train de se stabiliser progressivement, et est même devenue normale dans la plupart des régions du pays, permettant une reprise de plusieurs activités, telles que les exportations et le tourisme.Il a affirmé à ce propos, que le tourisme est devenu un choix stratégique pour la Tunisie.
D’après lui, les citoyens doivent faire preuve de responsabilité et ne pas porter atteinte aux secteurs vitaux tels que le secteur du phosphate, dont l’acticité a été bloquée à plusieurs reprises. Il a appelé, à ce niveau, à arrêter les surenchères et les demandes excessives qui dépassent la capacité de l’économie tunisienne.
«On ne peut bâtir un système démocratique en l’absence d’un développement durable et équitable, qui ne peut se réaliser sans un climat politique et social favorable», a-t-il conclu.
WMC/TAP