Immobilier : les prix stables à Paris, un peu d’air aux acheteurs

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Des immeubles de Paris, le 13 juin 2013 (Photo : Fred Dufour)

[28/06/2013 09:32:09] Paris (AFP) La stagnation des prix de l’immobilier à Paris, couplée au niveau historiquement bas des taux d’intérêt, redonne un peu de “pouvoir d’achat immobilier” aux acquéreurs potentiels de la capitale, selon une étude du courtier en ligne Meilleurtaux.com.

Aujourd’hui, en remboursant chaque mois un tiers de son revenu, le parisien moyen peut ainsi acquérir un logement de 33 mètres carrés, contre 31 l’an dernier et 30 en 2011, souligne le courtier en crédit.

Entre février et avril, les prix des logements anciens à Paris se sont établis en moyenne à 8.280 euros, en léger repli de 0,2% sur trois mois et de 1,4% sur un an, a annoncé la Chambre des Notaires de l’Ile-de-France dans sa dernière note de conjoncture.

Après avoir quasiment triplé entre 2000 et 2012, les prix à Paris ont amorcé un mouvement de baisse l’an dernier. Mais ils se sont stabilisés à partir du 4è trimestre et, selon les notaires, cette tendance devrait se confirmer au cours des prochains mois.

“D’après les indicateurs avancés des Notaires de Paris – Ile-de-France sur les prix issus des avant-contrats de vente à Paris, les prix se maintiendraient cet été aux alentours de 8.250 euros le mètre carré”, notent-ils ainsi.

Dans le même temps, les crédits immobiliers n’ont jamais été aussi peu chers, affirme Meilleurtaux, avec un taux de 3,25% en moyenne pour un emprunt à taux fixe sur 20 ans négocié via son site.

Ces deux facteurs, couplés à la progression des revenus, font que les Parisiens ont gagné 8% de pouvoir d’achat immobilier depuis le début de l’année, ce qui se traduit par la possibilité d’acheter 2 mètres carrés de plus pour le même niveau d’endettement, détaille le courtier.

Selon lui, cette simulation se vérifie dans les dossiers de demande de crédit effectivement déposés via son site Internet: “sont revenus sur le marché des gens qui il y a un an n’étaient pas acquéreurs, des gens un peu moins riches, qui achètent des biens un peu moins chers, et à qui les banques prêtent un peu plus facilement”, a ainsi souligné Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux, au cours d’une présentation de l’étude.

Le profil des acheteurs parisiens clients de Meilleurtaux s’est ainsi modifié entre janvier et juin 2013 par rapport à 2012: la part des moins de trente ans a progressé de 1 point, celle des primo-accédants, de 2 points, le revenu mensuel moyen a reculé de 761 euros et l’apport personnel, de 10.000 euros, tandis que le montant emprunté a progressé de 7.800 euros.

La capitale reste toutefois inaccessible pour un bon nombre de ses habitants, tempère le site: seuls 51% des Parisiens achètent à Paris, 36% d’entre eux se reportant vers le reste de l’Ile-de-France et 13% vers la Province.