Selon son P-dg, Rabah Jerad, Tunisair enregistrerait en 2013 de nouvelles pertes, et ce pour la troisième année consécutive. En 2011 et 2012, le transporteur public avait enregistré des pertes estimées respectivement à 135 MDT et à 85 MDT.
Rabah Jerad, qui accordait une interview à Radio Express Fm, a imputé ces pertes aux fâcheuses décisions prises au lendemain de la révolution: intégration des filiales à la compagnie et la titularisation des contractuels.
Pour redresser la barre, Tunisair a adopté un plan de sauvetage avec pour composantes: la prise en charge par l’Etat de la dette de la compagnie auprès de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (165 MDT), la résiliation de contrats pour l’acquisition de 3 gros avions, et le report, d’une année, de la livraison du reste de 8 avions programmés par le plan de renouvellement de la flotte, la réduction des coûts à tous les niveaux, le licenciement de 1.700 personnes, le non remplacement des retraités (300), la réduction des vols sur les lignes non rentables (France, Grèce…), l’ouverture de nouvelles lignes sur des marchés porteurs: Libye (50.000 voyageurs par mois) et Afrique (programmation d’une vingtaine de nouvelles lignes).