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| ancienne bourse de Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
[30/06/2013 08:28:53] Paris (France) (AFP) La Bourse de Paris, qui a repris des couleurs ces derniers jours, s’apprête à vivre une semaine chargée avec une réunion de la BCE et surtout le chômage américain qui en dira plus sur le changement à venir de la politique monétaire américaine.
Au cours de la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 2,21% et terminé vendredi à 3.738,91 points.
Il finit le mois de juin avec une perte de 5,31%. Depuis le début de l’année, l’indice est toutefois dans le vert (+2,69%).
Le marché parisien a progressé nettement trois séances d’affilée cette semaine, ce qui lui a permis de récupérer une partie du terrain perdu récemment en raison des inquiétudes à l’égard d’une politique monétaire moins favorable aux Etats-Unis.
“Il y a un certain soulagement sur le marché, mais il est difficile de savoir si ce rebond peut être durable”, explique Isabelle Enos, gérante chez B*Capital (groupe BNP Paribas).
Le marché a profité en particulier de commentaires rassurants de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la banque centrale européenne (BCE)
“Les grandes banques centrales sont sorties de leur silence. La Fed a prévenu notamment qu’il était hors de question d’arrêter du jour au lendemain les injections de liquidités”, observe Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a pour sa part une nouvelle fois promis devant les députés français que la politique monétaire accommodante se poursuivrait “aussi longtemps que nécessaire”.
Autre bonne nouvelle pour le marché, les responsables de la zone euro ont fait un nouveau pas cette semaine dans l’élaboration de l’union bancaire, en se mettant d’accord sur la recapitalisation directe des banques par son fonds de secours.
le menu s’annonce copieux
La semaine prochaine, le menu s’annonce copieux pour les investisseurs, en particulier avec la réunion de la BCE jeudi.
“C’est une réunion de transition, sans grandes attentes de la part des marchés”, mais qui pourrait toutefois générer de la volatilité, souligne Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.
Selon lui, la BCE ne devrait pas aller plus loin pour l’instant compte tenu d’une amélioration progressive, ou tout du moins d’un arrêt de la dégradation, de l’économie dans la zone euro.
“Si l’économie ne se dégrade pas plus que ça en Europe, la BCE voudra peut-être garder ses dernières cartouches pour plus tard”, souligne Isabelle Enos.
Plusieurs statistiques concernant la zone euro seront à ce titre suivies par les investisseurs avec le taux de chômage et les indices PMI d’activité.
Mais l’attention du marché risque d’être surtout captée une nouvelle fois par les nouvelles en provenance des Etats-Unis. Les chiffres mensuels de l’emploi et du chômage, attendus vendredi, “n’ont jamais été aussi importants”, écrivent dans une note les économistes chez le bancassureur ING.
Pour cause, la Fed a prévenu qu’elle ralentirait ses rachats d’actifs possiblement d’ici la fin de l’année si le chômage poursuivait sa décrue.
Du coup, en cas de bonne nouvelle sur le chômage américain “cela ne va pas être bon pour les marchés à court terme”, prévient M. Mourier, puisque cela alimenterait les craintes d’un retrait précoce des mesures de soutien à l’économie de la Fed.
Plus généralement, “le marché va devoir raisonner un peu plus sur la macroéconomie”, selon M. Murail.
En dehors du chômage, les investisseurs surveilleront aux Etats-Unis les indices ISM d’activité, qui donneront une bonne idée de l’état de santé de la première économie mondiale.
L’activité sur le marché parisien devrait par ailleurs être réduite jeudi, jour de fête nationale outre-Atlantique, où les places boursières seront fermées.
Enfin, les investisseurs suivront la situation économique en Chine, dont l’économie donne des signes récurrents de ralentissement. Lundi, seront publiés les chiffres définitifs des indices PMI pour juin.
