é dans une usine de dentelles, à Caudry dans le Nord, le 23 avril 2013 (Photo : Philippe Huguen) |
[01/07/2013 11:59:13] Paris (AFP) Les filières scientifiques et techniques attirent de moins en moins les jeunes Français poursuivant leurs études après le bac, malgré un taux d’emploi supérieur à la moyenne des diplômés et des besoins croissants de recrutement, selon une étude.
Entre 2010 et 2013, les besoins d’embauche ont augmenté de 13% dans ces filières et plus de 130.000 projets de recrutements ont été identifiés pour cette année dans 35 métiers scientifiques et techniques, selon la 4e édition de l’étude Repérages réalisée par Global Contact pour Orange.
Les métiers où les opportunités de recrutements progressent le plus depuis trois ans sont liés à l’environnement et au numérique. Dans ce secteur, les employeurs déclarent d’importantes difficultés à pourvoir les postes.
Pourtant, les jeunes “boudent” ces filières. Environ 150.000 jeunes ont été diplômés en sciences et technologies en 2010, comme en 2009, mais ils ne représentent plus que 27% du total d’élèves diplômés, contre 30,5% il y a dix ans.
“Moins de jeunes s’orientent vers les métiers scientifiques et techniques alors même que c’est là que le taux d’emploi des diplômés est l’un des meilleurs et qu’il résiste le mieux à la crise. C’est un paradoxe symptomatique d’un certain désenchantement, révélateur d’insuffisances dans l’orientation”, relève Claude Schmuck, auteure de l’étude, qui s’appuie sur plusieurs enquêtes.
Le taux d’emploi des diplômés trois ans après leur sortie est de 88% pour les étudiants ayant un BTS industriel, 92% pour ceux qui ont une licence et 94% pour les diplômés d’écoles d’ingénieurs, contre 82% pour l’ensemble des élèves du supérieur.
En outre, les salaires sont en général un peu plus élevés dans ces filières.
Globalement, les filières scientifiques et techniques ont une bonne image auprès des lycéens, intéressés à plus de 60%. Mais au moment du choix d’orientation, moins de 20% envisagent une orientation vers ces métiers. Pour Mme Schmuck, l’explication du “manque d’appétence des jeunes pour ces filières” vient sans doute de ce que les jeunes ressentent comme “menaçants” le “progrès et ses conséquences potentielles” et de leur sentiment qu’il s’agit d’études “exigeantes”, avec “une probabilité d’obtention du diplôme aléatoire”.