és de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne manifestent, le 1er mai 21013 à Rouen (Photo : Charly Triballeau) |
[01/07/2013 17:22:25] Rouen (AFP) Le préfet de Haute-Normandie, Pierre-Henry Maccioni, a affirmé lundi “qu’à ce stade il n’y a pas d’offre crédible de reprise” de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, alors que le groupe libyen Murzuk Oil s’affiche toujours comme candidat à la reprise auprès des salariés.
Le 21 juin, le PDG fondateur de Murzuk Oil, Mabrouck Elie Getty, a affirmé aux salariés, réunis en assemblée générale à la raffinerie en liquidation judiciaire depuis avril, “pouvoir sauver la raffinerie”, affirmant “notre offre de reprise est prête”.
“Le préfet a rappelé que si une offre crédible se présentait, elle serait naturellement examinée, dans le respect des procédures, mais qu’à ce stade, il n’y a pas d’offre crédible de reprise du site”, a écrit la préfecture dans un communiqué lundi à l’issue d’une réunion du comité de pilotage Petroplus.
Et d’ajouter que “véhiculer la rumeur selon laquelle elle existerait met en danger les démarches entreprises avec l’ensemble des acteurs concernés pour permettre le repositionnement industriel du site”.
La 4e réunion du comité de pilotage a donné lieu à un premier bilan lundi du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en cours pour les “448 salariés potentiellement concernés” de la raffinerie.
Ainsi selon le communiqué de la préfecture, au 1er juillet “72 personnes vont retrouver un emploi (41 CDI, 12 CDD d?une durée supérieure à six mois et 19 CDD d?une durée inférieure à six mois)” et “73 personnes sont appelées à bénéficier d?une mesure de retraite ou de préretraite”.
Des consultations sur l’avenir du site ont “permis d?identifier l?intérêt de la création d?une plateforme de fourniture d?énergie, d?utilités et de services aux industries pour accroître l?attractivité du site en limitant les coûts d’investissement pour de nouvelles installations industrielles (…)”, selon la préfecture.
“La société GDF-Suez a, par exemple, marqué un intérêt pour opérer une telle plate-forme”, ajoute-t-elle.
La raffinerie de Petit-Couronne, qui employait 470 salariés, a déposé son bilan en janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison mère suisse Petroplus. Malgré des mois de recherche, aucun repreneur crédible ne s’est présenté et le tribunal de commerce de Rouen a confirmé le 16 avril 2013 la liquidation judiciaire.