à Castelnaudary, le 28 mai 2013 (Photo : Eric Cabanis) |
[02/07/2013 08:58:08] Carcassonne (AFP) Le tribunal de commerce de Carcassonne a ouvert mardi matin à huis clos une audience cruciale pour décider du sort de l’entreprise Spanghero, menacée de disparition à cause du scandale de la viande de cheval, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le tribunal devait examiner successivement deux dossiers de reprise de l’entreprise de 230 salariés, qui devraient dans le meilleur des cas préserver une centaine d’emplois.
S’il ne devait retenir aucun des deux projets, le tribunal peut aussi confirmer la liquidation judiciaire de l’entreprise, prise le 19 avril, avec autorisation de poursuivre l’activité de l’entreprise pour 3 mois.
Une vingtaine de salariés étaient rassemblés devant le tribunal pendant que les deux candidats repreneurs planchaient devant les magistrats.
à côté de son partenaire Jacques Blanc, répond à la presse, le 28 juin 2013 à Castelnaudary (Photo : Pascal Pavani) |
Le premier projet est porté par Laurent Spanghero, qui a fondé l’entreprise avant de la céder en 2009 à la coopérative basque Lur Berri, associé au promoteur immobilier Jacques Blanc et à la société de capital-risque Investeam.
Le second projet, soutenu par des salariés, est porté par l’entreprise Delpeyrat (foie gras et plats cuisinés) associée à la société Deveille, de Feurs (Loire), spécialisée dans la transformation de la viande (abattage, steaks, saucisses).
Les salariés s’inquiètent d’un retrait de dernière minute de l’entreprise Deveille, qui compromettrait le dossier. Mais son directeur général, Jacques Meley, s’est voulu rassurant à l’entrée du tribunal: “Nous avons décidé de laisser Delpeyrat en avant pour négocier avec les banques car ils ont une tout autre surface que nous. Mais nous restons dans le projet”, a-t-il indiqué.
On ignorait mardi matin si le tribunal rendrait sa décision le jour-même ou avec un délibéré de quelques jours.
“Il était important d’être là car c’est notre avenir. On espère qu’un des deux dossiers passera, mais cela nous semble très compliqué”, a déclaré devant le tribunal Sabine da Silva, membre du collectif de défense des salariés.