à bord le premier de ses sept satellites destinés au système de navigation IRNSS, le 1er juillet 2013 |
[02/07/2013 10:19:55] Bangalore (Inde) (AFP) L’Inde a lancé mardi le premier de ses sept satellites destinés à la création de son propre système de navigation, similaire au GPS américain, a annoncé le centre spatial national.
Une fusée a été lancée aux premières heures du jour depuis un pas de tir situé dans l’Etat du l’Andhra Pradesh (sud-est) et a placé le satellite en orbite à 600 km au-dessus de la Terre une vingtaine de minutes plus tard.
“Les six autres satellites seront lancés tous les six mois sur une période de 30 à 36 mois”, a indiqué K. Radhakrishnan le président du Centre de recherche spatiale (Isro), basé à Bangalore (sud). La mise en orbite de ce premier satellite avait été préalablement annoncé pour lundi soir.
Le système indien de navigation par satellite, baptisé IRNSS (Système régional indien de navigation par satellite) devrait être complètement opérationnel à l’horizon 2015, a indiqué l’agence spatiale.
Ce système fournira des informations de localisation aux utilisateurs dans l’ensemble du pays et jusqu’à 1.500 km hors des frontières. Il fournira des services de navigation commerciaux, aidera à la gestion des catastrophes naturelles et permettra aussi d’aider l’armée de l’air et la marine dans leurs mouvements.
Une fierté nationale
Selon les autorités indiennes, ce projet représente 14,2 milliards de roupies (environ 183 millions d’euros).
L’Inde a mis en place un programme spatial qui est une source de fierté nationale mais son coût élevé fait grincer des dents dans un contexte de ralentissement de la croissance économique, qui empêche de lutter efficacement contre la pauvreté endémique et la malnutrition infantile dans ce pays émergent de 1,2 milliard d’habitants.
Le système chinois Beidou, ou Compass, qui compte actuellement 16 satellites opérationnels, a commencé à fournir des services à la région en décembre dernier. Avec un total de 30 satellites, sa couverture devrait être mondiale d’ici 2020.
En mai dernier, le quotidien China Daily rapportait que le Pakistan, puissance nucléaire rivale de l’Inde, devrait devenir le cinquième pays asiatique à utiliser le système chinois.