La Commission européenne cible, à travers le réseau des Centres d’excellence (CDE) pour la réduction des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (NRBC), l’instrauration d’un réseau d’initiatives régionales d’expertises en la matière. La Tunisie est dotée, comme d’ailleurs les 40 pays partenaires, d’un point focal national, chargé de former des équipes douanières en matière de NRBC, lesquels sont d’origines criminelle (vol, sabotage, trafic illicite…), accidentelle (catastrophes, industrielles, notamment chimiques ou nucléaires, traitement des déchets) ou naturelle (principalement des pandémies).
Lors d’une table ronde tenue mardi à Tunis, sur les points focaux régionaux de la région de l’Afrique du Nord, Houda Belghith, commandant à la douane tunisienne et coordinatrice nationale du point focal pour l’initiative CDE NRBC, a indiqué que «ces équipes, une fois formées, œuvreront à structurer le processus de réalisation des objectifs de l’Initiative de CDE NRBC depuis l’évaluation au niveau local des besoins, jusqu’au contrôle de qualité de l’ensemble des activités».
Cette initiative européenne prévoit des cycles de formation au profit des agents de la douane, le premier responsable du contrôle des trafics des produits NRBC, aux frontières. Elle fournit également une plate-forme pour identifier des projets régionaux potentiels qui répondent aux besoins prioritaires par les pays partenaires, a-t-elle ajouté.
«L’objectif recherché de l’initiative des centres d’excellence de l’Union Européenne pour la réduction des risques NRBC, est de renforcer la coopération régionale», a précisé le commandant de la douane.
Pour ce faire, chaque pays partenaire désigne un point focal national (PFN), pour l’initiative CDE NRBC « dans le but d’évaluer les besoins nationaux, de formuler des propositions de projets ( cadre juridique, formation…) et de promouvoir la coordination de la politique en matière de NRBC entre les institutions concernées à l’échelle nationale.
L’initiative CDE NRBC est mise en œuvre par la Commission européenne avec le soutien de l’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI).
Selon les participants à cette réunion plus de quarante pays dans cinq régions du monde, ont commencé à échanger les meilleures pratiques en matière de lutte contre les risques des produits NRBC, ainsi que l’ensemble des mesures contribuant à renforcer la confiance entre les acteurs concernés avec l’appui de l’ONU, du G8 et de nombreux autres partenaires stratégiques. Trente-trois projets sont en cours de réalisation à travers le monde dans le cadre des centres d’excellence NRBC.
WMC / TAP
