Le revenu agricole moyen au plus haut en 25 ans mais contrasté

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Un engin agricole

[03/07/2013 16:01:59] Paris (AFP) Le revenu moyen des exploitations agricoles a atteint en 2012 son plus haut niveau en 25 ans, avec plus de 38.000 euros par actif non salarié, grâce aux bons résultats des grandes cultures dont les céréales et les oléagineux, qui masquent une situation contrastée, selon le ministère de l’Agriculture.

La Commission des comptes de l?agriculture de la Nation (CCAN) s’est réunie mercredi comme chaque année pour examiner la santé pécuniaire des exploitations agricoles, par spécialité et par région.

Il apparait selon ses comptes que le revenu agricole moyen progresse de 9,4% entre 2011 et 2012 à 38.300 euros.

Mais à “76.500 euros en moyenne par actif non salarié, le résultat courant avant impôts de l’ensemble des exploitations de grandes cultures bat son record historique de 2007”, indique l’organisme statistique du ministère. Les prix des céréales déjà élevés en 2011 se sont encore accrus de 20% en 2012 rappelle-t-il.

Forte disparité par région

Ces évolutions de prix favorables “ont plus que compensé les reculs de certaines productions en volume pour les exploitations spécialisées dans le maraîchage et l’arboriculture, ainsi que pour les élevages porcins et avicoles (filière ponte)” gravement touchés, selon le ministère.

Enfin la disparité par région reste forte entre le nord et le sud: dans la majorité des départements du sud, le revenu moyen s’établit en dessous des 25.000 euros.

En viande, la situation des élevages bovins et ovins “reste difficile, avec un niveau de revenu tout juste stable ou en baisse, et structurellement faible, inférieur de moitié au revenu moyen de l’ensemble des exploitations moyennes et grandes”.

Pour le lait de vache, “la baisse des volumes et des prix conjuguée à la hausse du coût de l’alimentation entraîne un repli du résultat moyen à un niveau légèrement inférieur à celui de 2010”.

En viticulture, “2012 restera l’année de la plus faible récolte depuis 40 ans dans quasiment tous les vignobles”, en raison de conditions climatiques particulièrement défavorables. Et malgré la mobilisation des stocks dans un contexte de prix en hausse, le revenu des viticulteurs “risque d’atteindre son plus bas niveau depuis les années 2000”.