éenne Herman Van Rompuy (g), le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso (c) et le président du Parlement européen, Martin Schulz (d), le 3 juillet 2013 à Berlin (Photo : Johannes Eisele) |
[03/07/2013 17:24:44] Berlin (AFP) Les négociations entre les Etats-Unis et l’Union européenne sur un accord de libre-échange démarreront bien la semaine prochaine, mais en parallèle des groupes de travail doivent clarifier l’ampleur de l’espionnage pratiqué par les Américains, a annoncé mercredi José Manuel Barroso.
“Nous avons convenu aujourd’hui de la chose suivante: nous croyons à la relation transatlantique (…) mais nous voulons dans le même temps des groupes de travail”, qui analysent l’impact des pratiques d’espionnage américaines, a dit M. Barroso à Berlin à l’issue d’une rencontre avec 18 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, et après un différend entre Paris et Berlin sur la marche à suivre.
Selon M. Barroso, les Etats-Unis auraient déjà manifesté leur accord pour la mise en place de tels groupes de travail.
“C’est la bonne idée de dire que ces groupes vont commencer leur travail en parallèle aux négociations”, a ajouté la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse. “Le temps presse”, a-t-elle aussi déclaré, se disant “très contente” que l’UE soit “sur la même longueur d’onde politique” sur cette question.
Le matin même, les vues étaient encore partagées. Berlin s’était prononcé en faveur d’un début des négociations rapide, tandis que Paris plaidait pour une “suspension temporaire” du processus, sur fond de révélations fracassantes sur l’espionnage pratiqué par les services de renseignement américains en Europe.
A Berlin, le président François Hollande a déclaré : “il ne peut pas y avoir ouverture de négociations commerciales sans qu’il y ait dans le même temps, à la même date, ouverture de discussions avec les Etats-Unis sur l’activité des services de renseignement dans nos pays et la protection des données privées”. Cette position “est un compromis”, a-t-il dit, “mais c’est le bon”.
Les négociations d’un accord de libre-échange transatlantique ont reçu le feu vert officiel lors d’un récent sommet du G8 en Irlande du Nord, les discussions concrètes devant débuter la semaine prochaine aux Etats-Unis.
M. Barroso a pris soin de rappeler que c’était la Commission européenne qui avait le mandat pour négocier au nom des Européens, et qu’il était de sa responsabilité de mener les discussions.