« Rien ne se fait sur la chaîne de télévision Ettounssia sans que le juge contrôleur n’approuve après approbations de la mandataire judiciaire en charge de la gestion de la chaîne», a répondu l’avocat d’Ettounssia, Me Abdelaziz Essid, lors de la conférence de presse organisée lundi 8 juillet, à Slim Riahi, possesseur des fréquences de la chaîne qui vient de couper la diffusion de la télé en pleine émission “Labess” animée par Naoufel Ouertani samedi 5 juillet.
«Nous allons déposer plainte pour usage non autorisée du label Ettounssia et exiger des dommages et intérêts tout comme nous porterons plainte contre Slim Riahi pour diffamation et allégations mensongères à l’encontre de la mandataire judiciaire, Ilhem Torjmene», a-t-il ajouté.
Il a par la même occasion affirmé que la chaîne a honoré ses engagements financiers avec l’acquéreur et confirmé que Slim Riahi a tout juste acheté les fréquences et pas les programmes ou les productions ou les studios dont les droits d’auteur au nom de Souhail Fehri, frère de Semi El Fehri, ont été enregistrés à l’INNORPI.
Moez Ben Gharbia, producteur à Ettounssia, a pour sa part affirmé que cette chaîne est victime d’un coup monté juste avant le mois du ramadan pour la mettre à genoux et rafler les recettes publicitaires des annonceurs très présents sur le petit écran tout au long du mois du ramadan: «Nous n’en sommes pas à notre premier combat. L’année dernière, en plein milieu du mois du ramadan, la chaîne avait subi une descente musclée de la part des agents de la douane, parmi lesquels, il y en avait même qui étaient armés. Ils ne se sont pas arrêtés aux fouilles méticuleuses du siège de Cactus, ils se sont même adressés à nos annonceurs et ont procédé à la vérification des factures et des bons de commandes. Et puis à la fin du mois du ramadan, Semi Fehri a été arrêté».
Mouez Belgharbia a annoncé qu’Ettounssia continuera à diffuser ses programmes et ses productions mais sur d’autres fréquences en attendant d’avoir l’autorisation d’émettre à partir de Tunisie : «Cette autorisation n’existe nulle part au monde à part la Tunisie. Nous avons déposé un dossier au Premier ministère et on nous à demandé d’attendre quelques temps. Nombre de demandes ont été déposées depuis le 14 janvier, le gouvernement Ghannouchi ne pouvait pas agir, celui de Béji Caïd Essebssi refusait de le faire parce que transitoire et celui de Hamadi Jebali n’a pas réagi».
Les bandes annonces diffusées par Ettounssia à propos de ses émissions ramadanesques laissaient d’ores et déjà présager la réussite de certaines d’entre elles auprès des téléspectateurs: «C’est peut-être là peu de nos succès qui a été à l’origine de cette action insensée».
Dans l’attente, Tahar Belhassine, fondateur de la télévision Al Hiwar a gracieusement proposé à Ettounssia d’utiliser ses fréquences pour ne pas perdre ses annonceurs et ses téléspectateurs.
